Au moins huit combattants du régime syrien ont été tués dans un assaut contre leur position près de la province syrienne d'Idleb (nord-ouest), où une « zone démilitarisée » est pourtant prévue, a annoncé samedi 10 novembre l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). La mise en place d'une « zone démilitarisée » de 15 à 20 kilomètres de large a été l'objet d'un accord le 17 septembre entre la Russie et la Turquie pour séparer les territoires insurgés d'Idleb des régions gouvernementales attenantes, dans le nord-ouest syrien. L'accord devait entrer en vigueur à la mi-octobre, mais sur le terrain, certaines dispositions n'ont pas été respectées et des escarmouches opposent régulièrement les forces de Bachar al-Assad aux rebelles. L'attaque qui s'est déroulée vendredi soir dans le nord-ouest de la province centrale de Hama, voisine d'Idleb, a été lancée par Hayat Tahrir Al-Cham, organisation dominée par l'ex-branche syrienne d'Al-Qaïda, qui contrôle la majeure partie d'Idleb, a précisé l'OSDH. « Hayat Tahrir Al-Cham a donné l'assaut contre une position du régime, dans un secteur aux franges de la zone démilitarisée », a déclaré le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane. L'attaque intervient au lendemain d'une offensive du régime qui a tué 23 combattants rebelles dans le nord de Hama, l'assaut le plus meurtrier depuis l'annonce le 17 septembre de l'accord russo-turc prévoyant la « zone démilitarisée ». Depuis son déclenchement en 2011, le conflit syrien a fait plus de 360.000 morts et poussé sur les routes de l'exil des millions de civils.