Hausse de la subvention accordée à la presse, création de grands pôles médiatiques, maisons de jeunes et de la culture. Le ministre de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid, est revenu sur l'ensemble de ces points lors de son passage à la deuxième Chambre ce mardi. Interpellé par le groupe du Rassemblement national des Indépendants (RNI) à la Chambre des conseillers, Bensaid a annoncé ce mardi 25 octobre, qu'une réflexion est en cours concernant le passage de la subvention classique à la presse vers l'investissement et la création de grands pôles médiatiques. Concernant justement la mise en place « d'une industrie médiatique nationale« , le responsable gouvernemental a affirmé qu'il est attendu que ces grands pôles médiatiques » jouent un rôle non seulement à l'échelle du Maroc, mais aussi au niveau international en guise de défense des questions nationales« , notamment sur la question du Sahara. Tout en insistant sur l'importance du rôle joué par les médias, Bensaid s'est tout de même plaint du nombre énorme d'organes de presse au Maroc, qui selon lui, dépasse les 900 sites électroniques, notant qu'il n'était pas du tout contre « l'expansion du pluralisme des médias en créant davantage d'entreprises de presse« , mais la « préoccupation » majeure de son ministère concerne l'amélioration des services médiatiques proposés pour faire face aux « fake news« . Évoquant les efforts de certaines entreprises pour le lancement de chaînes de télévision privées, Bensaid a reconnu que le soutien accordé à la presse, sous la précédente loi de finances, qui s'élevait à environ 35 millions de dirhams, demeure « insuffisant » avant d'affirmer qu'il sera revu à la hausse. En outre, le ministre a estimé que les questions liées au domaine médiatique concernent tout le monde, pas seulement le gouvernement et le Parlement, indiquant qu'une discussion sera ouverte à ce sujet dans le cadre d'une journée d'étude qui sera organisée par les deux chambres du Parlement, en présence des différents partenaires et du département de tutelle, afin d'aboutir à des décisions réalisables. Concernant les ressources humaines du département de la jeunesse, le ministre a révélé une pénurie de ressources humaines œuvrant dans les maisons des jeunes et les maisons de la culture dans plusieurs provinces et régions, notant qu'il existe plus de 600 maisons de jeunes et maisons de la culture réparties sur l'ensemble du territoire national. Il a précisé dans ce sens que certaines villes « comme Rabat, Casablanca et Fès disposent de ressources humaines en bonne et due forme » alors qu'il existe des zones qui souffrent d'un manque en la matière parce que les cadres assistants sont sommés, après un certain temps, de rejoindre les régions dont ils sont originaires. Pour faire face à cette pénurie, le ministre a assuré que le département de la jeunesse est prêt à coopérer avec les communes, les provinces et les régions pour embaucher les cadres formés par le ministère « dans le but de revitaliser ces structures culturelles ».