Après avoir harcelé les utilisateurs des nouvelles applications de transport, les chauffeurs de taxi ont continué leur requête d'opposition en affrontant cette fois-ci les conducteurs participants à ce service digital. A Casablanca, plusieurs incidents sont survenus à l'encontre des chauffeurs travaillant au profit des applications mobiles qui offrent des courses à une clientèle souhaitant bénéficier d'un moyen de transport rapide avec une tarification instantanée. Un certain nombre de ces conducteurs ont été interceptés par les chauffeurs de taxi. Ceux-ci ont préféré avoir recours au braquage afin d'exprimer leur mécontentement, tout en se livrant à des affrontements en plein public. Il a été rapporté qu'un utilisateur offrant une course via le service numérique à trois femmes qu'il a tenté de transporter a été entouré de chauffeurs de petits taxis près de la gare « Casa Voyageurs ». Le chantage ne s'arrête pas là, un second conducteur a été victime d'extorsion par ceux-ci sur le chemin de Ain Diab. Le chauffeur de taxi lui a carrément arraché les clés de voiture. « Les applications intelligentes restent un moyen illégal, assimilable au transport secret, qui nécessite l'intervention des autorités compétentes pour y mettre un terme », indiquent les chauffeurs de taxi professionnels dans des déclarations identiques à Hespress. Les syndicats des taxis appellent les autorités de wilaya de la région de Casablanca-Settat à « jouer leur rôle » et « d'intervenir pour stopper l'oisiveté que connaît le secteur, et le sauver de l'invasion des applications intelligentes ». En revanche, la partie adverse considère les actes des affiliées au secteur du taxi illégal et fait appel aux autorités afin d'arrêter ce genre d'agissement. Le syndicat des conducteurs utilisant les applications mobiles souligne que le transport par l'utilisation de la technologie contribue à créer des emplois pour les chauffeurs professionnels au chômage, ainsi que les titulaires de la carte d'autoentrepreneur dans les transports. Les chauffeurs de taxi ont poursuivi sans cesse, depuis l'apparition de ces applications, d'imposer aux clients de choisir les taxis plutôt que de commander une course en ligne. En cas de refus, ceux-ci les menacent de toutes sortes de démarches, incluant une longue visite au commissariat, afin de les faire fuir ou changer d'avis.