Le forum international Medays dans son édition de 2018 s'est ouvert mercredi 7 novembre, à Tanger sur un workshop sur le dossier d'adhésion du Maroc à la Cedeao. A cette occasion, plusieurs personnalités africaines, notamment des ministres et anciens présidents d'Etats se sont réunis autour d'une table pour discuter des enjeux et des opportunités que représente la demande d'adhésion du Maroc à la Cedeao. Une demande appréciée et sollicitée par bon nombre de pays, mais, qui reste critiquée par d'autres, à l'instar du Nigéria vif opposant au dossier marocain et du Sénégal, dans une moindre mesure. « Aujourd'hui on se doit de penser en tant africains (…) notre continent est riche de femmes et d'hommes (…) il faut juste nous faire confiance », a déclaré le modérateur de ce premier workshop, Amine Laghidi, vice président du conseil africain des mines et de l'énergie. Le modérateur du débat qui a mis en avant l'expertise marocaine en termes de lutte contre le terrorisme et de gouvernance, du potentiel au niveau du commerce (le Maroc étant le premier investisseur africain en Afrique de l'Ouest) et de l'agriculture… , a par ailleurs indiqué qu'« aujourd'hui, il est de notre devoir de rebaptiser notre Histoire » soutenant que la Cedeao « comprendra 16 pays et non pas 15 ». Une vision partagée par Barhim Fassi Fihri, le président de l'Institut Amadeus qui a rappelé que « l'ambition (du Maroc NDLR) s'insère dans une vision stratégique » et dont la demande d'adhésion à la Cedeao doit être « dépassionnée», voire « dépolluée » des détracteurs du royaume, qui expriment des réticences « purement économiques ». « Le monde change, et il faut en tenir compte», a, pour sa part, déclaré l'ancien président du Bénin, Thomas Boni Yayi. S'exprimant au sujet de l'envie du Maroc de rejoindre la Cedeao, l'ex-président déclare qu'« il s'agit d'un acte très fort ». Approuvant et légitimant la demande marocaine, Thomas Boni Yayi ajoute: « en ma qualité d'ancien président du bénin (…) ensemble nous sommes plus forts », reprenant le modèle de l'Europe qui a vu plusieurs pays rejoindre le marché unique de l'Union européenne. Une phrase que le ministre des affaires étrangères du Cap Vert a reprise et adaptée : « la Cedeao avec le Maroc sera plus forte », confirmant l'appui de son pays qui « fera tout pour influencer les pays frères » pour que le Maroc puisse intégrer la famille de la Cedeao.