Les quotidiens émiraties Al Bayan et Al Aïn ont lancé une campagne médiatique contre le « Faqih maqassidi » – un des hauts grades des oulémas du Moyen-Orient – Ahmed Raïssouni. Les détails. Le théologien marocain est un sérieux prétendant à la succession de l'égyptien Youssouf Al Qaradawi à la tête de l'Union mondiale des oulémas musulman. Cette organisation basée au Qatar est classée comme « terroriste » par le quatuor arabo-musulman composé de l'Arabie Saoudite, l'Egypte, les Emirats arabes unis et Bahreïn. Aux Emirats, le cheikh Ahmed Raïssouni est loin d'être en odeur de sainteté. L'annonce de sa possible promotion comme président de l'Union mondiale des oulémas musulman, de surcroît siégeant au Qatar, ne passe pas pour le pays signataire quadripartite accusant l'Etat des Al Thani de « soutenir le terrorisme » et d' »abriter des dirigeants des Frères musulmans« . Pour le quotidien Al Bayan qui prête à Raïssouni un « parcours de terroriste« , sa simple (et supposée) désignation « porte de nombreuses indications et significations qui vont au-delà du simple transfert de pouvoir de cette organisation terroriste à ce qui peut être considéré comme une reprise des activités de cette entité après la baisse de l'influence d'Al Qaradawi ». Al Aïn, qui présente le prédicateur et fondateur du Mouvement unité et réforme (MUR) marocain comme « un proche des services de sécurité de Doha« , laisse notamment croire que le choix de porter Raïssouni comme nouveau chef de cette organisation honnie par les Emirats « répond au futur plan géographique de cette Union qui cible les zones où soutenir et défendre le terrorisme« .