Israël a confirmé dimanche l'entrée en vigueur d'une trêve avec le groupe palestinien Jihad islamique à 23H30 locales (20H30 GMT) au troisième jour d'hostilités ayant fait des dizaines de morts dans la bande de Gaza. Le bureau du Premier ministre israélien Yaïr Lapid a dit « pouvoir confirmer qu'un cessez-le-feu prendra effet ce soir à 23H30 ». « Si le cessez-le-feu est violé, l'Etat d'Israël se réserve le droit de répondre fermement », ajoute-t-il dans un communiqué, remerciant l'Egypte « pour ses efforts » de médiation. A Gaza, où il est bien implanté, le Jihad islamique a confirmé qu'il « cesserait les hostilités » à partir de cette heure-là, mais a lui aussi averti qu'il se réservait « le droit de répondre à toute (nouvelle) agression » israélienne. L'accord de trêve prévoit entre autres « l'engagement de l'Egypte à oeuvrer en faveur de la libération de deux prisonniers » du Jihad islamique aux mains d'Israël, a affirmé le groupe palestinien. Mahmoud Abbas, le président de l'Autorité palestinienne basée en Cisjordanie occupée, a salué dans un communiqué les « efforts infatigables » de l'Egypte ayant contribué à « calmer les choses et atténuer la souffrance du peuple palestinien du fait de cette agression (israélienne) ». L'offensive israélienne « dévoile au monde entier les crimes et les massacres commis par l'occupation israélienne contre les Palestiniens à Gaza », a estimé Fawzi Barhoum, un porte-parole du mouvement islamiste armé Hamas, au pouvoir à Gaza. « De plus, cela souligne que la normalisation avec l'occupation israélienne et son intégration dans la région pose une grande menace pour le peuple palestinien et ses droits », a-t-il affirmé dans un communiqué, en référence à la normalisation des relations entre Israël et des pays arabes. C'est l'arrestation lundi dernier en Cisjordanie occupée de Bassem Saadi, un leader du Jihad islamique dans ce territoire palestinien occupé depuis 1967 par Israël, qui a mené à cette la flambée de violences actuelle. Les autorités israéliennes ont justifié leurs premières frappes vendredi sur la bande de Gaza par leurs craintes de représailles en provenance de cette enclave palestinienne sous blocus israélien. Depuis vendredi, 43 Palestiniens sont morts dans des frappes dont 15 enfants, selon un communiqué du ministère de la Santé à Gaza. Le Jihad islamique a répliqué par des tirs de roquettes sur Israël. Cette confrontation est la pire depuis celle ayant opposé en mai 2021 Israël aux groupes palestiniens armés de Gaza, qui a fait en 11 jours 260 morts côté palestinien dont des combattants et 14 morts en Israël, dont un soldat, d'après les autorités locales.