La vice-présidente des États-Unis, Kamala Harris, a mis en avant, mercredi à Marrakech, les opportunités de développement offertes par l'Afrique, « le continent qui connaît la croissance la plus rapide au monde », exprimant l'engagement de son pays à contribuer à la promotion d'une croissance économique « inclusive et durable » dans ce continent. Dans un message vidéo projeté lors de l'ouverture des travaux de la 14è édition du Sommet des affaires USA-Afrique, Harris a fait noter à cet effet, que d'ici 2030, le continent comptera 1,7 milliard d'habitants, soit 1,5% de la population mondiale. « Le continent est de plus en plus jeune et connecté et la demande en matière d'alimentation, de soins de santé, d'éducation, de technologie et d'infrastructures ne fait que s'accroître » a-t-elle dit. Pourtant, a relevé la vice-présidente US, les barrières, à savoir l'accès limité au capital, le coût élevé du financement, la relance après la pandémie de la covid-19, la crise climatique et l'insécurité alimentaire, constituent de véritables défis pour le continent. Elle a, à cet effet, assuré que l'administration Biden-Harris s'engage à œuvrer avec le continent pour faire face à toutes ces problématiques, notamment dans le cadre de l'Agenda 2063 de l'Union africaine (UA), rappelant, à cet égard, que « depuis octobre dernier, les États-Unis ont promis plus de 7 milliards de dollars d'aide humanitaire et de sécurité alimentaire à l'Afrique, avec pour objectif de promouvoir une croissance économique inclusive et durable, développer les flux de capitaux et promouvoir l'esprit d'entreprenariat et d'innovation, à travers le continent ». S'attardant sur la question de l'insécurité alimentaire, Mme Harris a exprimé la volonté des États-Unis d'augmenter en urgence la production et les exportations alimentaires au sein de l'Afrique, un défi qui s'est aggravé, selon elle, après la guerre en Ukraine. Elle s'est également dite heureuse de voir les progrès réalisés en matière d'implémentation de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), affirmant à cet effet, la volonté de son pays de collaborer avec l'organisation pour pouvoir assurer son succès. Et de soutenir que les États-Unis s'engagent à mettre en place tous les outils et dispositions nécessaires, y compris le développement du financement, l'assistance technique ou encore le soutien aux réformes juridiques et réglementaires, dans l'optique d'aider l'ensemble des partenaires africains à prospérer et à aller de l'avant. Par ailleurs, la vice-présidente a annoncé la tenue d'un sommet entre les États-Unis et plusieurs dizaines de pays africains en décembre à Washington, pour discuter de défis allant de la sécurité alimentaire au changement climatique. Ce sommet, prévu du 13 au 15 décembre, a-t-elle poursuivi, démontrera l'engagement durable des États-Unis envers l'Afrique et soulignera l'importance des relations entre les États-Unis et l'Afrique ainsi qu'une coopération accrue sur des priorités mondiales communes. D'après elle, la collaboration des États-Unis avec les dirigeants des gouvernements africains, de la société civile, du secteur privé et de la diaspora africaine permettra de relever certains de ces défis et de libérer par ricochet, les opportunités que le secteur public ou le secteur privé peuvent réaliser par eux-mêmes. A noter que le 14è Sommet des affaires USA-Afrique qui se poursuit jusqu'au 22 juillet, en partenariat avec le « Corporate Council on Africa » (CCA), connait la participation notamment, d'une importante délégation gouvernementale américaine, des ministres africains et des décideurs des plus grandes multinationales américaines et des milieux d'affaires africains. Offrant l'occasion d'établir des partenariats d'affaires tripartites USA-Maroc-Afrique orientés vers l'avenir, ce Sommet représente aussi une opportunité de consolider le positionnement stratégique du Maroc, seul pays africain ayant conclu un accord de libre-échange avec les Etats-Unis, en tant que hub pour l'Afrique et partenaire économique de référence pour les USA. Ce conclave sera marqué par l'organisation de dialogues de haut niveau, de sessions plénières, de panels, de tables rondes et de side-events autour des priorités du Continent en matière de sécurité alimentaire, de santé, d'agriculture, de transition énergétique, de nouvelles technologies, d'infrastructures et d'intégration des écosystèmes industriels.