La présidente du Conseil national des droits de l'homme (CNDH), Amina Bouayach, a évoqué les mesures prises par le Conseil pour tenter d'aider l'étudiant marocain Brahim Saadoun, condamné à mort par un tribunal pro-russe en Ukraine, aux côtés de deux citoyens britanniques. Intervenant à l'ouverture de la huitième session de l'Assemblée générale du Conseil, Bouayach a indiqué que le CNDH s'emploie activement et multiplie les efforts pour protéger le droit à la vie du citoyen marocain Brahim Saadoun. « En raison de la dissolution par l'État ukrainien de l'Institution nationale des droits de l'homme, le Conseil a communiqué avec l'Instance en charge des droits de l'homme en Russie, l'invitant à intervenir autant que possible pour protéger les droits du citoyen marocain », a-t-elle dit. Et Amina Bouayach de préciser que « le conseil a demandé à l'institution russe de tout mettre en œuvre pour que Brahim Saadoun bénéficie d'un procès en appel équitable, et d'entrer en contact avec les parties concernées afin de s'assurer de la régularité des conditions de son arrestation, dans le respect des normes internationales ». « Le CNDH, en tant qu'institution nationale des droits de l'homme, poursuit ses efforts internationaux pour protéger le droit à la vie du citoyen marocain Brahim Saadoun...« , a encore relevé Amina Bouayach. Pour conclure : « Nous avons pris l'initiative de déployer des efforts internationaux et de communiquer avec les institutions nationales des droits de l'homme afin de protéger Brahim Saadoun et lui épargner la peine de mort, une sentence pour l'abolition de laquelle nous avons toujours plaidé, au niveau de toutes les législations nationales et internationales ». Pour rappel, Brahim Saadoun, âgé de 21 ans, a été condamné à mort le 9 juin, en compagnie de deux Britanniques, par la cour suprême de ladite « République du Donetsk », pour « avoir participé aux combats comme mercenaires ». Selon son père, Taher Saadoun, le jeune homme, naturalisé ukrainien en 2020, « n'est pas un mercenaire et a été victime d'une manipulation ». De son côté, le gouvernement marocain a réagi par la voix de son ambassade en Ukraine en précisant que Saadoun « a été capturé portant l'uniforme de l'armée de l'Etat d'Ukraine, en tant que membre d'une unité de la Marine ukrainienne » et qu'il « se trouve actuellement emprisonné par une entité qui n'est reconnue ni par les Nations unies ni par le Maroc ».