Alors que polisario a annoncé ouvertement qu'il compte attaquer le Sahara dans les villes de Dakhla et Laâyoune dans des opérations commando, le Mouvement Sahraoui pour la paix (MSP) a vivement réagi dénonçant des méthodes violentes qu'il a décrit comme du terrorisme. Le MSP, un mouvement politique créé par d'anciens proches du polisario et aujourd'hui devenu dissident après avoir compris que la milice au service de l'Algérie n'avait pas l'intention de trouver une solution pour les Sahraouis pris en otage depuis près de 5 décennies à Tindouf, a mis en garde le polisario face à ses menaces d'attaques visant l'intérieur du Sahara marocain, en ciblant des villes comme Dakhla et Laâyoune, affirmant que cela ne fera que prolonger le conflit et les souffrances du peuple sahraoui. Pour le MSP, ces récentes menaces du polisario, continuent de mettre à mal cette milice devant la communauté internationale et a précipitent son classement en tant que « groupe terroriste ». « Les menaces du djihadisme islamique et ses méthodes violentes ne correspondent pas aux idiosyncrasies et à la culture de la société sahraouie et ne feront que précipiter l'inclusion du polisario dans la liste noire des groupes terroristes », a déclaré le Mouvement Sahraoui pour la Paix (MSP), dans un communiqué. « Concernant les déclarations du chef du polisario, Brahim Ghali, aux médias espagnols menaçant l'Espagne de payer la facture de son nouveau poste et celles de son chef militaire appelant à des actions et des attentats dans les villes du Sahara, le MSP exprime son rejet le plus ferme de ce langage malheureux qui ne fera que prolonger le conflit et les souffrances du peuple sahraoui », poursuit la même source, qui ajoute: « Tout en réitérant son soutien à la volonté de l'actuel gouvernement espagnol de contribuer à la solution pacifique du problème du Sahara conformément à ses responsabilités historiques, le Mouvement sahraoui pour la paix (MSP) considère que le recours aux menaces et aux actions violentes dans les centres urbains est la preuve de l'échec de la voie militaire et de la décision erronée prise par la direction du Polisario fin 2020 lorsqu'elle a décidé de rompre unilatéralement le cessez-le-feu en vigueur depuis l'année 1991 ». Le MSP insiste que « les menaces du jihad islamique et ses méthodes violentes » ne correspondent pas à la personnalité, ni aux us et coutumes de la société sahraouie. Et elles « jetteront la suspicion sur n'importe quel Sahraoui aux quatre coins du monde », conclut le MSP. Même son de cloche du côté de l'association sahraouie de défense des droits de l'homme (ASADEDH), qui a condamné fermement, le 22 mai, cette dernière déclaration alarmante du « chef d'état-major » du groupe polisario Mohamed Luali Akik faite le 20 mai. « Cette déclaration est une incitation claire à la jeunesse du Sahara pour commettre des attaques commandos sur nos villes », a déclaré l'association qui représente les victimes de la milice. L'ASADEDH estime que la déclaration de Luali est « grave et alarmante » et que l'objectif principal de la direction du polisario est de « fomenter un climat de haine et d'instabilité au sein de la population de notre région ». « Nous considérons également dans cette association que cette déclaration est une excuse claire pour avoir commis des actes catalogués par la communauté d'actes terroristes, c'est pourquoi nous montrons notre rejet maximum de l'inexplicable et de l'irresponsable décision de la direction du polisario, en 2022 », ajoute la même source. Selon l'ASADEDH, cette déclaration doit être prise très au sérieux par la communauté internationale et les organisations des Nations unies, en connaissance du parcours de ce dirigeant du polisario condamné en Espagne en 1975 pour sabotage à l'explosif contre un convoi de transport de phosphate.