L'action du Maroc en matière de migration « n'est ni circonstanciée ni opportuniste. Elle incarne une symbiose naturelle entre principes et projections », a affirmé l'ambassadeur représentant permanent du Royaume auprès de l'ONU, Omar Hilale. Le diplomate, qui intervenait à l'occasion du 1er Forum d'examen des migrations internationales (IMRF) qui se tient à New York, a expiqué que la stratégie du Royaume dans ce domaine participe de la symbiose naturelle entre la vision du Roi Mohammed VI et l'agenda international sur les migrations. « Une symbiose d'abord entre la Vision du Roi Mohammed VI alliant responsabilité et humanisme déclinée dans la Stratégie nationale d'immigration et d'asile et l'agenda international sur les migrations fondé sur les mêmes valeurs », a-t-il ajouté. Tout en mettant en avant « la convergence du Pacte de Marrakech avec l'agenda africain des migrations, pour la promotion du quel le Maroc œuvre inlassablement dans le cadre du leadership du Souverain » sur la question migratoire au sein de l'Union africaine, Hilale noté que « les promesses du Pacte et de l'Agenda africain sur la migration sont en complémentarité ». « Dès lors se dessine un schéma cohérent autour d'une vision et d'une conviction », a-t-il fait observer, citant à ce propos un passage d'un discours royal qui avait appelé « à consolider la cohérence entre l'engagement national, régional et global, et se rapprocher au plus près de l'objectif d'optimiser et d'organiser la migration au lieu de la combattre". Les engagements du Maroc en matière migratoire participent de cet effort, et répondent à des besoins nationaux aux répercussions internationales. Ils sont réalistes, ambitieux et multipartites, en ce sens qu'ils sont pan-sociétaux et pan-gouvernementaux », a soutenu le diplomate. Annonçant que la migration sera prise en compte pour la première fois dans le recensement national qui sera réalisé en 2024, il a fait savoir aussi qu'un module sur la migration internationale sera intégré dans l'enquête nationale permanente sur l'emploi. « Nous nous assurerons de la permanence de l'intégration de la dimension des droits de l'Homme dans les politiques touchant à la migration, et le Maroc mettra en œuvre, avec l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) et d'autres agences des Nations Unies, des programmes traitant de l'impact du changement climatique sur la migration et l'inclusion », a-t-il dit. Hilale a en ce sens fait part de la disposition du Maroc de dispenser des formations relatives à la migration dans toutes ces expressions en faveur de pays arabes et africains francophones. Évoquant le 1er Forum d'examen des migrations internationales, l'ambassadeur a relevé que ce conclave est le synonyme d'un engagement multilatéral, fruit d'apports successifs basés sur la consultation, le partage et l'action. Il a rappelé à cet effet la pertinence du Rapport du Secrétaire général de l'ONU sur la mise en œuvre du Pacte de Marrakech qui a mis l'accent sur l'impératif d'une gestion responsable et solidaire de la question migratoire. Il a, de même, précisé que l'organisation des réunions régionales a permis de conjuguer adaptation et appropriation en donnant au Pacte une forte dimension régionale, notant que l'adoption de la Déclaration de Rabat des pays champions de la migration a consolidé un mouvement en marche. Et de souligner: « A la fois point d'étape et nouveau départ, la 1ère édition de l'IMRF représente avant tout l'opportunité de mesurer la mise en œuvre du Pacte de Marrakech, fil d'Ariane de notre action commune. L'engagement collectif est primordial, la responsabilité individuelle des Etats l'est tout autant ». A noter que le 1er Forum d'examen des migrations internationales, qui a réuni les États membres, des observateurs, des représentants du système onusien en plus des groupes des parties prenantes, a examiné les progrès accomplis aux niveaux local, national, régional et mondial dans l'implémentation du Pacte de Marrakech et abordé de nouvelles actions concrètes pour mieux protéger et soutenir plus de 281 millions de migrants dans le monde grâce à des changements de politiques et de pratiques.