Dans l'embarras politique, le président tunisien, continue de mener son plan visant à refondre le paysage politique dans le pays. Alors que doivent se tenir des élections locales prochainement, Kais Saied, s'est prononcé contre la présence d'observateurs étrangers. Ayant poussé pour l'organisation d'élections législatives anticipées pour faire barrage aux islamistes d'Ennahda qui avaient le contrôle du Parlement, le chef d'Etat tunisien, a nommé de nouveaux membres de l'autorité électorale, l'Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) censée être indépendante. Jeudi, alors que ces nouveaux membres prêtaient serment, le président tunisien Kais Saied s'est dit hostile à la présence d'observateurs étrangers aux prochains scrutins estimant ne pas être un pays occupé. « Nous ne sommes pas un Etat sous occupation pour qu'on nous envoie des observateurs », a-t-il déclaré lors de cette cérémonie de prestation de serment au palais présidentiel des nouveaux membres de l'Isie. Le président a mis en place une stratégie bien étudiée pour supposément sortir le pays d'un blocage politique exercé par Ennahda, le mouvement d'inspiration islamique qui tenait en otage de Parlement. Kais Saied a d'abord, limogé le Premier ministre le 25 juillet, avec qui il entretenait des relations conflictuelles, puis a gelé le Parlement avant de le dissoudre complètement en mars. Il a ensuite amendé la Constitution et cela devrait être soumis à un vote populaire le 25 juillet avant des législatives anticipées le 17 décembre. Pour préparer ces échéances et palier à toutes sortie de route de on plan initial, M. Saied a nommé le 22 avril trois des sept membres de l'Isie, dont le président. Le 9 mai, M. Saied a nommé Farouk Bouasker, ancien membre de l'Isie, président de cette instance en remplacement de Nabil Baffoun, qui avait critiqué ses décisions rompant avec la démocratie. Alors que la révolution tunisienne de 2011 était censée ramener la démocratie dans le pays, et depuis, tous les scrutins ont connu la présence d'observateurs internationaux, notamment d'ONG, cette fois-ci, le président controversé qui suit les pas du président algérien, Abdelmadjid Tebboune, va rompre avec cette tradition.