Le ministère de l'Inclusion, de la Sécurité sociale et de la Migration espagnole a présenté, lundi, le projet « Wafira » de migration régulière avec le Maroc qui bénéficiera à 250 femmes marocaines qui font le déplacement chaque année en Espagne pour la saison de cueillettes des fruits rouges. L'événement a eu la participation à un niveau technique de tous les partenaires qui travaillent pour rendre ce projet possible notamment le Secrétariat d'Etat à la Migration, le Ministère de l'Inclusion Economique, des Petites Entreprises, de l'Emploi et des Compétences du Maroc, l'Agence Nationale Marocaine pour la promotion de l'emploi et des compétences (ANAPEC), l'Organisation internationale du travail, les coopératives agroalimentaires d'Andalousie, l'ICMPD et la Commission européenne, fait savoir le ministère espagnol de la Migration dans un communiqué. Financé par l'Union européenne via le mécanisme de Facilité de partenariat pour la migration (MPF), qui vise à renforcer les relations basées sur la collaboration en matière de migration régulière, le projet «Wafira» apporte plusieurs nouveautés par rapport à d'autres projets de migration circulaire, fait savoir le même ministère. Sa conception a été conçue pour aligner l'expérience de ces femmes saisonnières qui viennent en Espagne avec leur formation, explique le ministère espagnol de la Migration, afin qu'à leur retour au Maroc, elles puissent entreprendre et lancer des activités professionnelles qui contribueront à leur développement socio-économique, notant que le projet apporte un appui technique et financier aux femmes pour mener à bien cette tâche. Actuellement, le ministère avance que le projet «Wafira » est en phase de démarrage avec 50 femmes marocaines arrivées à Huelva fin 2021 et dont le retour au Maroc est prévu en juin 2022. Dans la deuxième phase du projet, 200 femmes supplémentaires arriveront en Espagne pour entreprendre à travers ce même circuit, précise-t-on. Par l'intermédiaire de ses représentants du secrétaire d'État aux migrations, le ministère marocain de l'inclusion, de la sécurité sociale et des migrations a de son côté apprécié à Huelva l'existence d'un engagement ferme du gouvernement espagnol dans ce projet et a exprimé sa conviction absolue des avantages qu'il apporte tant aux femmes marocaines qu'aux autres personnes impliquées dans le processus, peut-on lire dans le communiqué du ministère espagnol de la Migration. Wafira : Comment ça se passe Dans les détails, le ministère espagnol de l'Inclusion, de la Sécurité sociale et de la Migration a expliqué que le projet « Wafira » (qui signifie abondance en arabe) est organisé en trois phases. La première phase préparatoire a consisté en la sélection des premières participantes, qui sont déjà en Espagne, et la tenue de séances d'information et de préparation avant la mobilité en Espagne. Il s'agit d'un processus qui se répétera avec les 200 femmes qui arriveront fin 2022. Puis il y a la deuxième phase de mobilité, au cours de laquelle se déroulent les programmes de formation des travailleuses participantes au projet. Le but de cette partie du processus est de s'assurer que chaque participante au projet « Wafira » ait conçu son plan d'affaires initial à la fin de la formation, explique la même source. Enfin, la troisième phase qui est celle du retour au Maroc et de la réintégration de ses femmes, que le premier groupe de saisonnières entreprendra en juin (puis 200 femmes durant l'été 2023) consiste au déploiement, une fois au Maroc, de leur entreprise. Durant les douze premiers mois après leur retour, elles bénéficieront d'un appui technique du personnel du projet « Wafira» et de l'ANAPEC, afin de démarrer leurs initiatives et recevront également un financement pour leur démarrage, conclut le ministère espagnol.