L'armée russe a annoncé les chiffres des infrastructures militaires détruites en Ukraine et continue d'avancer vers la capitale Kiev. Les autorités ukrainiennes elles, annoncent qu'une mosquée a été ciblée par un bombardement russe. Depuis vendredi, la Russie a nettement avancé dans son offensive contre des villes ukrainiennes, notamment dans la grande ville de Dnipro, qui avait été épargnée jusqu'ici. « Il y a eu trois frappes aériennes sur la ville, sur un jardin d'enfants, un immeuble d'habitations et une usine de chaussures (...) où un incendie s'est ensuite déclaré », ont indiqué les services d'urgence ukrainiens. Samedi, le porte-parole du ministère de la Défense, Igor Konashenkov, a déclaré que les forces russes avaient jusqu'à présent détruit 3 491 infrastructures militaires en Ukraine, selon les agences de presse russes. Selon la même source, la défense russe a détruit 5 drones, tout en précisant que 2 d'entre eux étaient des Bayraktars, des drone de combat d'altitude de fabrication turque. De son côté, le ministère ukrainien des Affaires étrangères, a annoncé samedi matin, le bombardement d'une mosquée où 80 civils s'abritaient à Marioupol. « La mosquée du sultan Souleïman le Magnifique et de son épouse Roxolana à Marioupol a été bombardée par les envahisseurs russes », a déclaré le ministère dans un tweet. « Plus de 80 adultes et enfants s'abritent là, dont des citoyens turcs ». Jusqu'ici, les forces russes se sont concentrées sur des villes stratégiques, comme Kiev, Marioupol, sur la mer d'Azov, Kryvy Rig, Kremenchug, Nikopol et Zaporijie, selon l'armée ukrainienne qui estime que la plan de la Russie est d'éliminer les défenses ukrainiennes dans plusieurs localités à l'ouest et au nord de la capitale, Kiev, pour « bloquer » la ville. Samedi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est adressé aux mères de soldats russes les appelant à ne pas les laisser partir faire la « guerre » en Ukraine. « Je veux le dire encore une fois aux mères russes. Particulièrement, aux mères de conscrits. N'envoyez pas vos enfants à la guerre dans un pays étranger », a-t-il déclaré dans une vidéo diffusée sur Telegram. Les conséquences du conflit entre l'Ukraine et la Russie et surtout des sanctions contre Moscou, se répercuteraient également à d'autres niveaux, comme la spatial, a annoncé la Russie samedi. Les sanctions occidentales introduites contre la Russie pourraient provoquer la chute de la Station spatiale internationale, a affirmé samedi Dmitri Rogozine, le patron de l'agence spatiale russe Roscosmos. « Le segment russe veille à ce que l'orbite de la station soit corrigée (en moyenne onze fois par an), y compris pour éviter les débris spatiaux », a-t-il affirmé en demandant la levée des sanctions. Le fonctionnement des vaisseaux russes ravitaillant l'ISS sera perturbé par les sanctions, affectant donc le segment russe de la station, qui sert notamment à corriger l'orbite de la structure orbitale, explique-t-il, en indiquant que cela pourrait provoquer « l'amerrissage ou l'atterrissage de l'ISS pesant 500 tonnes ».