Des informations avaient circulé la semaine dernière dans les médias espagnols sur le gel par le Maroc de la commande faite en janvier 2021, d'un patrouilleur de la Marine royale. « La voz digital » précisait même que le projet a peu de chances de voir le jour. « Le contrat avec le Maroc pour la construction d'un patrouilleur militaire pour sa marine est compromis », écrivait le média en substance. Plus même, soutient-il, « le Maroc a gelé pour l'heure le projet en attendant la reprise des relations diplomatiques (...) Rabat a renforcé les liens avec d'autres pays pour sa politique de réarmement, Israël le 24 novembre, en exploitant ses relations avec les Etats-Unis et les Emirats arabes unis ». Mais, il n'en serait apparemment rien, puisque des sources du constructeur naval auraient révélé à un autre média, Info Defensa en l'occurrence, que le contrat et la commande sont toujours en cours. « Les travaux d'ingénierie se poursuivent actuellement sans contretemps. Les appels d'offres ont également été approuvés pour l'achat du matériel dans les phases et les délais établis », ont affirmé ces sources sous couvert d'anonymat. La construction du navire marocain commencera l'année prochaine au chantier naval de San Fernando à Cadiz, assurent-elles, laissant entendre que ce contrat pourrait fort probablement en entrainer un autre. « L'idée, est-il souligné, est que le projet de patrouilleur marocain maintient la charge de travail dans certains ateliers dont l'activité a baissé ces derniers mois en raison de l'avancement du programme saoudien », notant que « le projet marocain bénéficiera également de toute la chaîne de production et des procédés mis en œuvre pour la construction de la corvette saoudienne ». A noter que les chantiers navals publics Navantia ont traversé récemment une crise réelle, en raison de l'absence à court et moyen terme de commandes dans le carnet. En effet après le retrait des Etats-Unis, la société espagnole a perdu un beau marché, option de dix frégates pour l'US-Navy. Ce n'était là, qu'un troisième revers subi par les entreprises espagnoles à l'international en moins de deux ans. L'Espagne avait perdu auparavant un contrat avec l'Australie pour la construction de neuf frégates et un autre pour la construction de douze frégates pour la Marine canadienne.