Il est vrai que l'enthousiasme du dernier-né de Dame Covid, Omicron, fascine les scientifiques depuis son émergence. D'abord, de par sa propagation supersonique et furtive, mais surtout, certaines de ses « vertus "que l'humain a du mal à cerner. Cela étant, aussitôt Omicron sanctifié par l'OMS, nos scientifiques se sont mis à qui le premier trouvera la parade. Pfizer, dans l'histoire, n'a pas perdu son temps pour remettre dans le droit chemin ce chenapan qui comme ses aïeuls, a envoyé quelques-unes de ses ondes de choc sur la Santé, l'économie, la politique, l'éducation, le social. Bref, tout ce qui fait la prospérité de la puissance chez certains. Pour en revenir à Pfizer et son assiduité, le géant pharmaceutique américain a déjà commencé à travailler sur une nouvelle version de son vaccin anti-Covid, « ciblant plus spécifiquement Omicron au cas où le vaccin actuel ne serait pas suffisamment efficace contre le nouveau variant », souligne le PDG de Pfizer, Albert Bourla. « Il y a encore beaucoup d'inconnues' autour du nouveau variant détecté en Afrique du Sud et jugé 'préoccupant' par l'OMS », a-t-il expliqué dans une interview sur la chaîne américaine CNBC. « Nous saurons l'essentiel de ce qu'il y a à savoir d'ici quelques semaines ». C'est que l'équation est à plusieurs inconnues, si l'on se réfère à nos amis sud-africains qui dès l'apparition du rejeton de Dame Covid sur leurs terres déclaraient : « les métamorphoses du virus initial peuvent potentiellement le rendre plus transmissible jusqu'à le rendre dominant. À ce stade, les scientifiques sud-africains ne sont pas certains de l'efficacité des vaccins anti-Covid existants contre la nouvelle forme du virus ». Aussi, pour peaufiner la potion magique, le géant de la santé Pfizer, druide des temps modernes dira : « Il faudrait d'abord mener des tests pour évaluer l'efficacité des vaccins actuels, développés avec BioNTech, contre Omicron. Mais si le vaccin (actuel) protège moins et que nous avons besoin de créer un nouveau vaccin, nous avons commencé à travailler dessus vendredi, nous avons fait notre premier modèle d'ADN, qui est la première étape du développement d'un nouveau vaccin ». À titre de rappel, Pfizer avait déjà créé par le passé deux nouvelles versions de son vaccin en moins de cent jours, contre les aînés d'Omicron Delta et Beta, qui n'ont finalement pas été utilisées. Au besoin, 'en 95 jours, nous aurons le nouveau vaccin' contre Omicron, a assuré Bourla. Le groupe a les capacités de produire au besoin quatre milliards de doses l'an prochain, est-il encore dit. Le PDG de Pfizer assure toutefois être 'assez confiant' dans le vaccin distribué actuellement, 'car nous sommes parvenus au bon dosage dès le début'. Par ailleurs, pour ce qui est de la pilule anti-Covid que développe par Pfizer pour traiter la maladie, qui a démontré une efficacité de 89 % contre les hospitalisations et décès lors d'essais cliniques, a par ailleurs 'été développée avec l'idée' que des mutations du virus allaient apparaître, a aussi relevé Albert Bourla. 'Je suis très, très confiant en la capacité (de la pilule) à fonctionner avec toutes les mutations, y compris Omicron', a-t-il affirmé, poursuivant : « Il faut garder à l'esprit que la situation est différente quand vous avez un traitement qui permet de réduire de dix à un le nombre de personnes allant à l'hôpital », a-t-il ajouté.