C'est dans un climat de confiance et de sérénité et dans la nécessité de renforcer la voie démocratique à Tripoli qu'une première réunion du comité consulaire mixte libyen-marocain s'est tenue hier samedi et s'est achevée par la signature du procès-verbal de la réunion, comprenant un certain nombre de mesures que l'on dirait procédurales entre la Libye et le Maroc. Ces rencontres se sont tenues en application de ce qui avait été convenu lors de la visite de la ministre libyenne des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Najla Al-Mangoush au Royaume du Maroc, en juin dernier où elle avait rencontré son homologue marocain, Nasser Bourita, MAE, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger. Il avait été alors question du soutien aux mécanismes visant à renforcer la coopération entre les deux pays, et l'appel à la nécessité de reprendre la convocation de comités conjoints. Chose faite donc, depuis la rencontre d'hier et des réunions présidées, d'une part, par la partie libyenne par le sous-secrétaire du ministère des Affaires étrangères pour les affaires consulaires, Murad Muhammad Hamima, ancien ambassadeur à Genève et pour la partie marocaine sous la direction du directeur du département des affaires consulaires au ministère des Affaires étrangères, l'ambassadeur Mohamed El Basri. Au cours de ces rencontres, de nombreux sujets et questions consulaires intéressant les deux pays dans divers domaines ont été discutés et étudiés. On notera entre autres, la facilitation de l'accès des étudiants libyens et de leurs familles en tant que résidents au Maroc. Il a également été convenu de faciliter les procédures d'octroi de visas aux investisseurs et hommes d'affaires des deux pays, et d'en faciliter les procédures d'octroi pour les travailleurs migrants marocains. Il a été mis également l'accent sur l'activation des accords de coopération judiciaire ainsi que le transfert des condamnés (extraditions). Quant à la question du trafic aérien, nos deux pays œuvrent pour faciliter la reprise des vols entre eux et principalement entre la capitale libyenne Tripoli et Casablanca. Il est à noter que la délégation libyenne comprenait, outre le sous-secrétaire du ministère des Affaires étrangères pour les affaires consulaires Murad Hamima, le directeur du département des affaires consulaires Abul Fotouh Muhammad, le sous-secrétaire du ministère de l'Enseignement supérieur pour la recherche scientifique Saleh Hadiya, et sous-secrétaire du ministère des Communications pour les affaires du transport aérien Khaled Nasr, en plus du chef du département des passeports, de la nationalité et des affaires de nationalité étrangère Youssef Murad, des représentants des ministères de la Justice, du Travail, de la réhabilitation et du Service Authentification à la Direction des Affaires consulaires. Richard Norland, envoyé spécial et ambassadeur des Etats-Unis d'Amérique en Libye, avait souligné la nécessité de travailler pour soutenir toutes les parties libyennes afin de formuler une feuille de route qui conduirait la Libye à la stabilité. Dans une déclaration aux médias en marge de la réunion consultative entre la Chambre des représentants et le Conseil suprême d'Etat sur la loi électorale tenue à Rabat, le responsable américain avait souligné la « nécessité d'encourager tous les dirigeants libyens à travailler ensemble et à faire les compromis nécessaires pour répondre aux aspirations du peuple libyen à mener des élections libres et équitables ». La tenue d'élections présidentielles et législatives est prévue pour le 24 décembre qui proposera à la Libye une voie de sortie pour le moins démocratique. Ce rapprochement fait grincer les dents du côté de l'Algérie, bien sûr, et sa politique de voisinage, mais aussi de l'Allemagne, qui avait exclu le Royaume de la conférence de Berlin 1 qu'elle avait organisée fin janvier 2020 en accusant Rabat « de promouvoir ses intérêts nationaux ». On comprend aisément que c'est là, un manque d'estime « purement germanique "à l'égard des efforts voulus par le Maroc et qu'in fine, le processus dont le round préliminaire du dialogue avait pour noms 'Skhirat, Bouznika...' a été adopté lors de la Conférence de Paris et que Nasser Bourita ne s'est pas empêché du reste, de rappeler dans la capitale française, n'en déplaise à Berlin.