Le texte de la résolution sur le Sahara, a été voté ce vendredi et sans l'abstention de la Tunisie et de la Russie on aurait pu dire qu'il a glissé comme un couteau dans du beurre. Du coup le mandat la Minurso est prorogé d'une année, les quatre entités (Maroc, Algérie, Mauritanie et polisario), sous l'égide de l'ONU, vont se réunir à nouveau sous le même format des tables rondes n'en déplaise à l'Algérie partie prenante de ce conflit qui n'a que trop duré. Le processus de recensement dans les camps de Tindouf auquel l'Algérie s'y est toujours opposée sera relancé , ne lui en déplaise. On veillera également aux droits de l'homme aussi bien au Sahara qu'à Tindouf. La nomination Staffan de Mistura en tant qu'Envoyé personnel du Secrétaire général pour le Sahara occidental ayant donc été entérinée c'est donc vers une reprise constructive du processus politique, que l'on se dirige. On n'occultera nullement que la résolution réaffirme son plein soutien au Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterrez, le Chef de la Minurso, Alexander Ivanko. « C'est du tout positif », nous dira le spécialiste en la question, Mohamed Talib, membre du Conseil royal consultatif pour les affaires sahariennes (CORCAS) ». L'abstention de la Tunisie ressentie comme une trahison par le peuple marocain « On regrettera cependant l'abstention de la Tunisie au vote qui s'inscrit comme un coup de couteau dans le dos, ajoutera-t-il. Et si la Russie s'est abstenue, on peut mettre cela sur la friction avec les Etats-Unis car, si abstention il y a eu, la fédération de Russie l'a expliquée par le fait que la résolution a été préparée par son meilleur rival, et que donc c'est un parti pris, puisqu'il y avait eu reconnaissance de la souveraineté de la marocanité du Sahara par les Etats-Unis ». C'est donc plus un reproche. La Chine a voté pour, le Vietnam aussi, tout comme le Kenya qui pourtant ne nous voue pas ses meilleurs sympathies et qui préside au Conseil de Sécurité. Le Kenya a voté pour, quoiqu'ayant dans son explication de vote demandé à intégrer l'UA au processus politique de ce conflit ce que le Royaume refuse, a également déploré notre interlocuteur. « La position de la Tunisie nous laisse perplexe, d'autant plus, qu'elle n'a même pas daigné l'expliquer comme l'ont fait la plupart des pays votants. Le représentant tunisien n'a pas levé sa main pour le vote en s'inscrivant en tant qu'abstentionniste et ne s'en est pas expliqué. On ne voit pas ce que veut vraiment la Tunisie ? » Rien de nouveau sous le soleil du Sahara et l'Algérie en prend pour son grade Et de conclure « grosso modo il n'y a pas eu de changement dans le texte initial, la responsabilité de l'Algérie a été soulevée, son implication dans le processus des tables rondes est plus que jamais imposée, ce qu'elle a rejeté récemment, Guergarat n'a pas été évoquée et on a mis le viol du cessez-le-feu sur le compte des séparatistes. Bref, tout est positif et on peut dire que la seule fausse note c'est la Tunisie, on aurait aimé qu'elle vote contre et qu'elle explique pourquoi ». Pour nous autres, citoyens on gardera à l'image ce soutien royal alors que la Tunisie venait de subir un attentat terroriste pour nuire à son tourisme, le Roi Mohammed VI prenant un bain de foule avec les Tunisiens sur l'avenue Habib Bourguiba pour relancer ce tourisme atteint. C'est tout dire de la fraternité de ce pays envers nous.