Plusieurs militants des droits de l'homme et acteurs associatifs ont appelé, devant la 4è commission de l'Assemblée Générale de l'ONU, à mettre un terme aux souffrances que subissent les populations séquestrées dans les camps de Tindouf, au Sud-ouest de l'Algérie. « La communauté internationale ne peut plus ignorer la situation dangereuse » qui prévaut dans les camps de Tindouf contrôlés par les milices du polisario, a ainsi souligné Mohamed Elaissaoui, de l'"Organisation for Ending Human Rights Violations in the Tindouf Camps", relevant qu'il n'est plus tolérable de permettre aux mercenaires du polisario de séparer les enfants de leurs parents et de les priver de leur droit à l'éducation et à la dignité. Il a également fait observer que les enfants sont contraints de prendre part à des activités militaires comme ils sont assujettis à toutes les formes d'exploitation et d'abus par les milices du front séparatiste, et ce en violation flagrante des droits de l'homme et des principes humanitaires. Les camps de Tindouf sont devenus un "terreau fertile" pour les organisations terroristes qui recrutent parmi les enfants et les jeunes victimes de marginalisation et d'abus, a indiqué l'intervenant, ajoutant que la collusion entre le polisario et les groupes terroristes n'est plus à démontrer. Dans la même veine, Khalid Bendriss de l'"Association for the Support of the Moroccan Autonomy Initiative", a souligné qu'il est temps de trouver une solution durable au conflit autour du Sahara marocain sur la base de l'initiative d'autonomie, notant que cette initiative est l'aboutissement d'un processus inclusif de consultations de toutes les composantes de la société marocaine. Il a par ailleurs, exhorté la communauté internationale à réagir d'urgence pour mettre fin aux souffrances subies par les populations séquestrées dans les camps de Tindouf. Abondant dans le même sens, le pétitionnaire Saad Bennani a alerté sur le sort des enfants dans ces camps qui sont à la merci d'une junte militaire qui n'a aucune considération pour la vie humaine, ajoutant qu'au lieu de jouir de leur droit légitime à l'éducation, ces enfants sont soumis à l'exploitation et à l'embrigadement. Les séparatistes doivent répondre de leurs actes pour ces crimes contre l'humanité, a-t-il insisté. De son côté, Touria Hmyene de l'Association pour la liberté des femmes séquestrées dans les camps de Tindouf, a indiqué que les milices du polisario, à la solde de l'Algérie, s'adonnent, depuis plus de quatre décennies, à des actes criminels dans les camps de Tindouf, et ce en flagrante violation des droits de l'homme et du droit humanitaire international. Les mercenaires du polisario font de ces camps des prisons à ciel ouvert, des casernes militaires et des centres d'embrigadement des enfants et des femmes, a-t-elle averti, exhortant la communauté internationale à réagir pour mettre fin à cette tragédie.