Le Prix Nobel de la paix 2021 a été attribué à deux journalistes: La Philippine Maria Ressa et le Russe, Dmitry Andreyevich Muratov, une première depuis 86 ans. Pour la Directrice générale de l'UNESCO, Audrey Azoulay, il s'agit là d'une reconnaissance du rôle crucial des journalistes, qui « sont en première ligne de la lutte pour la vérité, pour faire la lumière là où c'est nécessaire ». Citée dans un communiqué, Audrey Azoulay estime qu' »en décernant ce prix, le Comité Nobel affirme une conviction forte, qui fait pleinement écho au mandat de l'UNESCO : la liberté d'expression et l'accès à l'information sont au fondement même de la démocratie et de la paix ». Et d'ajouter que « les journalistes sont en première ligne de la lutte pour la vérité, pour faire la lumière là où c'est nécessaire. Et pour cela, ils prennent souvent des risques personnels considérables. Aujourd'hui, ils sont à juste titre reconnus comme des défenseurs de la justice et de la vérité ». Azoulay a en ce sens salué Maria Ressa, largement impliquée, selon un rapport de l'UNESCO publié en avril dernier, dans les efforts de l'Organisation pour lutter contre le harcèlement en ligne des femmes journalistes, un phénomène qui touche près de trois femmes journalistes sur quatre dans le monde. En mai dernier, Maria Ressa recevait le Prix mondial UNESCO/Guillermo Cano pour la liberté de la presse, en reconnaissance de sa contribution exceptionnelle à la défense de la liberté de la presse face au danger. Acceptant le prix en direct lors de la Conférence mondiale de la liberté de la presse organisée par l'UNESCO à Windhoek, en Namibie, elle a notamment dénoncé le harcèlement coordonné en ligne dont les journalistes sont victimes et l'absence de réponses efficaces de la part des médias sociaux. A noter que la lauréate du Nobel de la paix a affirmé dédier son prix à « tous les journalistes du monde », et promis de poursuivre son combat pour la liberté de la presse. « C'est vraiment pour tous les journalistes du monde entier (…). Nous avons vraiment besoin d'aide sur tant de fronts – il est tellement plus difficile et dangereux d'être un journaliste aujourd'hui », a-t-elle dit.