Après avoir décliné une offre de 90 quads pour 1,4 million que le gouvernement espagnol voulait lui donner pour apaiser les tensions à la suite de crise migratoire de Sebta, le Maroc n'a pas accepté une aide de l'Espagne d'un montant de 30 millions destinée à la lutte contre la migration illégale, rapportent les médias espagnols. Le Gouvernement espagnol a approuvé mai dernier, juste après l'affut migratoire qu'a connu le préside occupé de Sebta le 18 mai dernier, un don de 30 millions d'euros. A ce jour, le Maroc n'a pas communiqué son acceptation, selon le journal espagnole LA RAZÓN qui cite des sources proches du dossier. Alors que le délai se termine le 8 octobre, l'impression est que, pour des raisons inconnues, ces fonds ne seront pas acceptés par le Maroc. Le quotidien conservateur a même contacté des sources marocaines qui n'ont pas commenté l'affaire tandis que des sources gouvernementales espagnoles ont confirmé la nouvelle, bien qu'elles espèrent que le nouvel Exécutif marocain changera d'avis dès sa formation. Le « geste » espagnol « Tout cela se produit alors que « l'affaire Ghali » est en cours et le refus de l'ancien ministre (des Affaires étrangères, Ndlr) González-Laya de révéler qui a donné l'ordre d'accueillir le chef du Polisario, dans le respect des règles du secret de fonction », contextualise la même source. « L'Espagne a fait appel du jugement de la Cour de l'Union européenne sur les produits en provenance du Sahara, dans un geste clair envers Rabat en plus de défendre les intérêts nationaux dans la région. Surtout le dossier de la pêche », poursuit le quotidien espagnol. Rappelant que le Conseil des ministres espagnol a approuvé l'aide susmentionnée en mai dernier, alors que la crise provoquée par l'entrée clandestine en Espagne du chef du Front Polisario était à son paroxysme, le journal espagnol précise que le poste budgétaire en question était envisagé dans les budgets. Selon des sources au sein de La Moncloa, citées par LA RAZÓN, « son approbation a été réalisée malgré la situation créée par les événements susmentionnés ». La carte de la migration Le quotidien rappelle en 2019, un don similaire avait déjà été effectué, en l'occurrence 32 millions d'euros, alors qu'elle n'avait pas été inscrite au Budget général de l'Etat. Les aides approuvées en mai sont destinées au financement des dépenses liées à la surveillance des frontières, à l'entretien du matériel et aux paiements du personnel. Dans son discours après le Conseil des ministres, le ministre de l'Intérieur, Fernando Grande-Marlaska a insisté sur le fait que le nouveau poste qui ira au Maroc avait déjà été préalablement inscrit dans le budget de son département et faisait partie des fonds alloués à la coopération sur la question de la migration avec le Maroc et certains pays africains, précise la même source. Notons par ailleurs que le Maroc ne s'est également pas prononcé sur la réception de 90 quads pour 1,4 million que le gouvernement Sánchez voulait lui donner dans le cadre de la coopération sur la question de la migration, selon des sources du ministère de l'Intérieur espagnol consultées par OKDIARIO. Selon ce site espagnol, le gouvernement de Pedro Sánchez a entamé le processus de don de 90 quads pour une valeur de 1,4 million d'euros à Rabat. Mais, les Marocains qui avaient deux mois pour choisir le modèle n'ont même pas répondu à l'offre.