Le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, vient de remettre au Conseil de sécurité, la copie avancée de son rapport annuel sur le Sahara marocain, couvrant la période du 30 septembre 2020 au 31 août 2021. Dans ce rapport, soumis en prévision de l'examen de la question du Sahara marocain durant le mois d'octobre courant, et l'adoption d'une résolution prorogeant le mandat de la Minurso, le SG des Nations Unies a recommandé la prorogation du mandat de la Minurso d'un an. Estimant que la situation dans la région s'est « fortement dégradée » depuis un an, précisément depuis que les milices du polisario avaient essayé de semer la zizanie dans la région de Guergarat, avant que les FAR n'interviennent pour rétablir l'ordre, Guterres a soutenu que la « pandémie » a compliqué davantage la situation. Considérant que « la reprise d'un processus politique n'en est que plus urgent », Guterres a appelé les parties à s'accorder sur la nomination d'un émissaire onusien pour relancer le dialogue politique. Ce document pas encore rendu public, se distingue par la mise en exergue des acquis diplomatiques du Royaume au Sahara marocain durant l'année écoulée. Le rapport évoque les consulats ouverts dans les provinces du Sud Dans ce sillage, le SG de l'ONU a mis en avant les inaugurations historiques des Consulats généraux par 16 pays dans les villes de Laâyoune et Dakhla. Guterres a souligné, à cet effet que « Bahreïn, Burkina Faso, Eswatini, Guinée équatoriale, Guinée Bissau, Haïti, Jordanie, Libye, Malawi, Sénégal, Sierra Leone, Suriname, les Emirats Arabes Unis et la Zambie ont annoncé leur intention d'inaugurer ou ont ouvert des Consulats généraux au Sahara ». Ces représentations diplomatiques s'ajoutant ainsi aux 10 consulats de pays africains, arabes, des caraïbes et autres, ouverts dans les villes de Laâyoune et Dakhla pour un total de 26 depuis décembre 2019, ce qui illustre la reconnaissance internationale et diplomatique de la marocanité du Sahara. Le Secrétaire général de l'ONU a, en outre, fait état de la proclamation historique, le 10 décembre 2020, par les Etats-Unis, de la souveraineté pleine et entière du Royaume du Maroc sur son Sahara. En effet, Guterres a indiqué notamment que « les Etats-Unis ont reconnu la souveraineté marocaine sur l'ensemble du territoire du Sahara occidental et réaffirmé leur soutien à la proposition d'autonomie sérieuse, crédible et réaliste du Maroc, comme seule base d'une solution juste et durable à ce conflit ». Il a, également, informé que le 29 décembre 2020, les Etats-Unis ont inauguré un consulat virtuel au Sahara. Par ailleurs, Guterres a mis l'accent sur l'essor économique et infrastructurel du Sahara marocain, ainsi que la poursuite des investissements du Maroc dans ses provinces du Sud. L'intérêt croissant pour l'investissement au Sud du Maroc En effet, le Secrétaire général des Nations Unies a informé que « le 30 avril, les autorités marocaines ont annoncé le gagnant de l'offre pour la construction du port atlantique de Dakhla et que sa construction est en cours ». Pour rappel, ce nouveau port, en eaux profondes, est l'un des plus grands chantiers jamais lancés au Maroc avec un budget de 12,4 milliards de DH. Sa construction permettra de dynamiser l'activité économique dans les provinces du Sud. De même, Guterres relève la poursuite des « travaux de construction d'une autoroute reliant Tiznit à Dakhla ». Des chantiers de grande envergure que plusieurs pays arabes ont pu constater, lors de leur visite sur le terrain en juin dernier. En effet, comme en atteste le Secrétaire général dans son rapport, «des délégations diplomatiques de Jordanie, d'Oman, d'Arabie saoudite et du Yémen » se sont rendues, les 24 et 26 juin 2021, à Dakhla et Laâyoune pour « explorer les opportunités d'investissement au Sahara ». C'est la 4e année consécutive et la 6e fois que le Secrétaire général des Nations Unies se réfère aux investissements marocains dans le Sahara. Le chef de l'ONU avait consacré plusieurs paragraphes dans les rapports de 2016, 2018, 2019 et 2020, au développement socio-économique et aux investissements du Maroc dans son Sahara et dont « les populations locales sont les principales bénéficiaires ».