Le Conseil de sécurité va aborder courant ce mois d'octobre le dossier du Sahara à trois reprises, dont l'une sera consacrée à la prolongation du mandat de la Minurso. Ces rencontrent interviennent dans un contexte inédit, le Kenya qui préside le conseil, et a inscrit ces réunions dans l'agenda a une position tranchée dans le dossier. Il reconnait le polisario. Le Kenya qui fait partie du Conseil de sécurité en tant que membre non permanent pendant les deux prochaines années a inscrit 3 réunions sur le Sahara pour le mois d'octobre, au moment où il assure la présidence tournante du Conseil. Alors que le rapport de la Minurso était présenté jeudi 1er octobre, le prochain rendez-vous inscrit, passe au 11 et affiche des « consultations », les membres doivent discuter du budget de la mission et de l'effectif alloué. Seconde date, le 13 pour une réunion à huis clos des 15 pays membres pour discuter de la prochaine résolution, dont la plume est entre les mains des Etats-Unis et enfin le 27 pour l'adoption de la résolution du Conseil de sécurité. Et 31 à la fin du mois, le conseil note l'expiration du mandat. Ce mois d'octobre est traditionnellement le mois consacré au dossier du Sahara, dans lequel le Conseil de sécurité fait le point sur la situation et prolonge le mandat de la mission d'observation onusienne. La prolongation devrait se faire entre 6 mois et 1 an, et en général, quelques jours à la suite, les milices du polisario, soutenues par l'Algérie, témoignent de leur mécontentement via des actes hostiles et armés. L'année dernière, l'on se rappelle des événements d'El Guerguerat, qui se sont inscrits juste après l'annonce de la prolongation de la mission de la Minurso. Les milices du polisario étaient sorties des camps de Tindouf en Algérie avec l'approbation des généraux algériens qui gèrent les camps, et avaient pénétré dans la zone tampon de l'autre côté du mur de défense marocain. Les milices du polisario avaient bloqué la route reliant El Guerguerat à la Mauritanie et aux autres pays de l'Afrique de l'Ouest, pendant plus d'un vingtaine de jours. Ils étaient plus 1500 routiers bloqués à cause des manœuvres des milices séparatistes et il a fallu que les Forces armées royales interviennent pour les déloger et sécuriser le tronçon reliant El Guerguerat à Nouakchott. Avec la présence du Kenya au sein du Conseil de sécurité et avec sa chaise de président, les discussions vont être houleuses surtout que ce pays est l'un des rares à reconnaitre officiellement la rasd en tant qu'Etat et affiche donc une position hostile au Maroc. Par ailleurs, deux autres acteurs pourraient jouer les trouble-fêtes au sein des discussions, il s'agit du Mexique qui reconnait également la rasd, ainsi que la Norvège qui ne cache pas ses positions proches des milices séparatistes. D'un autre côté, le rôle des Etats-Unis sera attendu lors de cette réunion qui vient à la suite de sa reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur le Sahara par l'administration Trump, une mesure qui a perduré avec l'administration Biden. Enfin, cette réunion s'inscrit également dans un contexte de tensions provoquées par l'Algérie qui a mené une série d'opérations hostiles au Maroc avant d'annoncer la suspension des relations diplomatiques avec le royaume, dans un flot continuel de menaces militaires et d'attaques verbales contre la souveraineté du Maroc.