Le Conseil de sécurité de l'ONU débattait lundi soir du dossier du Sahara, une première depuis le blocage par les milices séparatistes du polisario du passage d'El Guerguerat et leur annonce de rupture du cessez le feu en vigueur depuis les années 90. Les séparatistes ont accusé lundi, l'ONU et sa mission ainsi que le Conseil de sécurité de faire partie du problème. Cette réunion qui se déroule en visioconférence à cause de la pandémie du coronavirus, a été organisée à la demande de l'Allemagne. Elle a pour thème la situation au Sahara, et doit discuter des développements dans la région après que les milices du front polisario, soutenu par son allié l'Algérie, se soient introduits illégalement de l'autre côté du mur des sables pour y mener des opérations pirates et empêcher les routiers de rejoindre la Mauritanie. Cette réunion vient également après la reconnaissance historique des Etats-Unis le 10 décembre de la souveraineté du Maroc sur le territoire entier du Sahara, affirmant que la création d'un Etat sahraoui n'était pas une option envisageable ou réaliste, et rétablissant de ce fait la carte du Maroc. Plusieurs pays occidentaux sont attendus pour emboiter le pays aux Etats-Unis sur cette question afin de mettre un terme à ce conflit fabriqué par l'Algérie qui a été pointée directement par les Nations Unies comme partie au conflit au même titre que la Mauritanie. La secrétaire générale adjointe de l'ONU pour les Affaires politiques, Rosemary DiCarlo est attendue pour donner un exposé pour faire le point de la situation durant cette réunion à huis clos. L'issue de cette réunion qui commence ce soir n'est pas connue, mais selon les experts il n'y aura pas d'avancées notables dans le dossier qui n'intéresse plus personne à part l'Algérie et l'Afrique du sud, fidèles alliées des séparatistes cherchant à déstabiliser le Maroc depuis 1975. Pour rappel, la situation dans la région s'est détériorée après la dernière résolution du Conseil de sécurité qui a prolongé le mandat de la Mission des Casques bleus de la Minurso pour un an. Cette décision a provoqué l'ire des séparatistes du polisario qui se sont organisés en milices armées en sortant des camps de Tindouf et de Rabouni en Algérie et on franchi le mur des sables qui sépare les deux camps. Ces milices armées qui ont été autorisées par l'armée algérienne -autorité qui gère les camps- à franchir le mur pour venir sur le territoire sous souveraineté marocaine ont bloqué le flux commercial et des personnes au niveau du check-point d'El Gueguerat et ont menacé les représentants de la Minurso. Pendant 24 jours, ces milices ont bloqué le passage et ont pillé et vandalisé les marchandises des camions. Face à cette situation, le Maroc a rendu compte au Conseil de sécurité et au Secrétaire générale des Nations Unies de ces violations avant de mener une opération des Forces armées royales (FAR) non violente pour rétablir le passage. Depuis, le front polisario a annoncé rompre le cessez-le-feu et annonce tous les jours mener des opérations militaires en tirant sur le camp marocain. Mais aucune de ces information n'a pu être vérifiée. Alors que l'Algérie et le front polisario ne cessent de demander la nomination d'un nouvel envoyé spécial des Nations Unies, dans les faits, le dossier reste entre les mains du Conseil de sécurité. Mais face à des résolutions qui ne sont pas en faveur des séparatistes depuis plusieurs années déjà, ces derniers ne cessent de critiquer les organes onusiens. Lundi, le « ministre » des Affaires étrangères du mouvement séparatiste, Mohamed Salem Ould Salek, cité par l'agence officielle algérienne, a accusé le Conseil de sécurité et la Minurso de faire partie du problème. « Le Conseil de sécurité et la Minurso sont une partie du problème », a-t-il accusé en critiquant le contenu des résolutions. « Ils ont même commencé à tenter de modifier le fond de la résolution », a-t-il ajouté en affirmant que la Mission de l'ONU « ne fait rien », au moment où le rôle de cette mission est justement d'observer. Critiquant un coup le Conseil de sécurité, un autre les Nations Unies, Mohamed Salem Ould Salek, a déclaré que « les Nations unies ont mis en place la Minurso qui a un représentant spécial. Pourquoi avoir un représentant personnel ? C'est une manière de dévier la mission de la Minurso ».