Les talibans en Afghanistan viennent d'annoncer, mardi, le numéro 1 de leur prochain gouvernement. Il s'agit du mollah Mohammad Hasan Akhund, un chef religieux et l'un des fondateurs des talibans. Le porte parole des talibans, Zabihullah Mujahid, a annoncé la nomination de Mohammad Hasan Akhund, en tant que chef du gouvernement talibans trois semaines après la prise du pouvoir suite au retrait des forces américaines d'Afghanistan. De son côté, le cofondateur des talibans, Abdul Ghani Baradar, sera lui numéro 2 de ce nouvel exécutif, a-t-il précisé lors d'une conférence de presse à Kaboul. Mohammad Hasan Akhund était jusqu'ici le chef de l'organe décisionnel des talibans le conseil de direction, dénommé Rehbari Shura. Le nouveau chef du gouvernement taliban, qui vient d'être annoncé quelques jours avant l'anniversaire du 11 septembre, est issue de la région de Kandahar, le berceau des talibans, et a travaillé pendant 20 ans à la tête du Rehbari Shura Si les talibans aiment le présenter comme un chef religieux plutôt qu'un chef militaire, il a toutefois fait partie des fondateurs du mouvement armé. Avant d'être officiellement nommé, il était déjà parti pour être favoris pour prendre la tête de l'organigramme des talibans après avoir reçu la validation de la part de trois dirigeants talibans. De son côté, le cofondateur des talibans Abdul Ghani Baradar qui sera le numéro deux du nouvel exécutif, a été au cœur des négociations de Doha avec les Etats-Unis ayant mené au retrait des forces étrangères du pays. Abdul Ghani Baradar et le mollah Abdus Salam seront des adjoints au mollah Mohamed Hasan Akhund. Parmi les autres nominations annoncées mardi soir, figurent celles du mollah Yaqoub, fils du mollah Omar, qui prend la fonction de ministre de la Défense, de Sirajuddin Haqqani, chef du réseau Haqqani à l'Intérieur, et d'Amir Khan Muttaqi, négociateur taliban à Doha, qui a été nommé à la tête du ministère des Affaires étrangères. « Le gouvernement n'est pas au complet », a souligné M. Mujahid, assurant que son mouvement, qui a promis un exécutif « inclusif », allait essayer de « prendre des gens d'autres régions du pays », mais les femmes n'occuperont aucun poste décisionnel, avaient déjà annoncé les talibans.