A quelques jours de la rentrée scolaire, la demande de la plupart des librairies qui s'activent dans la vente de fournitures et de manuels constatent que la demande en la matière est resté bien faible. Cela perturbe ce secteur des librairies scolaires qui mise énormément sur une reprise et ce dès la première semaine de septembre. Faut-dire également que le « marché » est bien peu reluisant et qu'il souffre d'un manque d'intérêt. Hassan Mouatassim, membre de l'Association professionnelle des libraires du Maroc (vice-président de la ville de Salé), a déclaré à Hespress que ce manque d'enthousiasme et donc, le retard des familles à approcher les étals des librairies, pour cette entame scolaire 2021, est dû à de nombreux facteurs. Il y a en premier lieu, le report de la rentrée au 10 septembre décidé pour mener à bien la campagne de vaccination des enfants et ados. Secundo, nous dit-il, la pandémie a impacté le pouvoir d'achat d'un certain nombre de familles, par les pertes d'emplois qu'elle a causée à l'économie nationale. Autre explication que Hassan Mouatassim incombe à cette situation, le retard enregistré pour ce qui est du paiement par la Tutelle des salaires aux employés. Pour le libraire, ceux qui en souffrent le plus ce sont les gens de « la classe moyenne qui en sont les principales victimes vu que leurs enfants étudient dans les écoles privées ». Notre interlocuteur passant à autre chose "avoue" quelques manquements. « Il y a des lacunes de fourniture quant à certaines matières scolaires après la modification d'un ensemble de programmes d'enseignement, notamment les quatre premières années de l'école primaire, en plus du cours de français dans le cinquième et sixième du primaire ». Le libraire indique cependant que « les librairies se sont bien préparées pour cette saison scolaire, en achetant tous les cours à l'exception de certains titres indisponibles ». Il a indiqué également « les prix des fournitures et des livres achetés à l'étranger ont augmenté d'environ 20% compte tenu de la pandémie. Il attribue cela à l'augmentation des frais d'expédition à « l' International ». Mouatassim a tenu à rassurer les familles marocaines en confirmant que « la plupart des libraires ont un stock abondant de livres et de fournitures qui ont été achetés avant la pandémie. Par conséquent, la plupart des prix ne devraient pas changer, à l'exception des fournitures achetées par les professionnels après l'épidémie du coronavirus dans le monde. Youssef Boura, président de la l'Association professionnelle des libraires de Casablanca, a confirmé la faible demande ou engouement pour l'heure pour ce qui est des manuels et des fournitures scolaires, notant, dans ce contexte, que « les professionnels attendent avec impatience et non sans une certaine appréhension, la rentrée scolaire dans les jours à venir pour estimer qu'elle est en sera l'impact commercial. Mais il reste prudent car selon lui, très certainement on s'attend à une baisse des ventes qu'il met sur les contraintes de Dame Covid ». Dans son entretien avec Hespress, Bora a estimé en ralliant la thèse de Hassan Mouatassim que « le changement des programmes d'études crée de nombreux problèmes pour les libraires, en particulier les professionnels du livre d'occasion qui ne pourront pas suivre le rythme de la rentrée scolaire ». Par ailleurs, Youssef Boura a conclu en déclarant que « les préparatifs pour une rentrée idoine ont diminué d'environ 80% au cours de l'exercice 2021 par rapport à la période pré-pandémique » des saisons passées.