Joe Wilson qualifie le Polisario de mouvement terroriste    L'escalade commerciale entre Washington et Pékin pourrait entraîner une réduction de 7% du PIB mondial    Hack de la CNSS : Les dessous d'une attaque cybernétique qui vise à déstabiliser tout en faisant diversion [INTEGRAL]    Le Prince Moulay Rachid au mausolée Moulay Idriss pour la circoncision des Princes Moulay Ahmed et Moulay Abdeslam    À Rabat, 73 200 m2 cédés pour un nouvel hôpital universitaire psychiatrique    À Rhamna, 62,7 hectares expropriés pour la LGV Sud : l'Etat redessine le corridor ferroviaire national    Le sénateur américain Joe Wilson qualifie le Polisario de groupe terroriste    Algérie et la comédie des communiqués répétés : un nouvel épisode du syndrome de la "diarrhée des déclarations" !    Une visite stratégique reflétant le poids régional du Maroc : Nasser Bourita, premier responsable maghrébin à rencontrer la nouvelle administration Trump    Meknès : le Ministre fait le point sur l'état d'avancement des préparatifs du Salon international de l'Agriculture au Maroc    Malgré 4,8 millions de dirhams engagés, une cybersécurité en trompe-l'œil au sein de la CNSS    Sahara marocain : Washington redessine les règles du jeu    Nucléaire iranien - Araghchi: contre toute "solution militaire" Netanyahu: l'option militaire est "inévitable"    Palestine : Le Premier ministre britannique critique la reprise des frappes israéliennes    Contrefeu gouvernemental : la majorité cherche à court-circuiter l'enquête de l'opposition sur le bétail importé    1⁄4 CCAF : Zamalek éliminé à domicile !    1⁄4 LDC : Pyramids-Orlando Pirates en demi-finale !    Achraf Hakimi dans l'équipe type de la 28e journée de Ligue 1    Livre : Lino fait vibrer les buts, les hertz «Et Alors !»    CNSS : Les documents fuités sont inexacts et trompeurs    Samsung lance une solution de crédit simplifiée en partenariat avec SOFAC    SAP Lance un Centre d'Expérience Client dédié à l'IA au Maroc    Vidéo. Rabat, capitale mondiale de la sociologie, du 6 au 11 juillet    Pour une stratégie nationale et inclusive de la formation médicale continue au Maroc    Nomination des membres de la Commission de soutien à la numérisation, à la modernisation et à la création de salles de cinéma    FICAM 2025 : Un casting toon'tastique !    Hopitalisé, Mohamed Choubi a besoin d'une greffe de foie    Nostalgia Lovers Festival : Le grand retour de la pop culture à Casablanca    WFS Rabat 2025: Le Mondial-2030 s'inscrit dans une dynamique de développement alliant l'économique et le social    Moroccan female boxers celebrated for World Championship success in Serbia    Grand Prix Hassan II : Luciano Darderi sacré champion de la 39e édition    Microsoft licencie Ibtihal Aboussad après son indignation du rôle de l'IA à Gaza    Parlement : Des partis de l'opposition demandent une séance de solidarité avec la Palestine    France : Rachida Dati épinglée pour 420 000 euros non déclarés    Hajj: L'Arabie saoudite met en garde contre les annonces trompeuses    La FRMF et l'ONMT portent l'ambition d'un « Maroc, Terre de Football »    Sáhara: Argelia y el Polisario reaccionan al apoyo de la administración Trump a Marruecos    Marrakech : La mise en cause dans l'affaire Salma arrêtée après de nouvelles menaces    Cyberattacks : The new frontline in the Morocco-Algeria rivalry    Maroc : la BERD et Finéa s'associent pour soutenir les TPME    Les Etats-Unis réitèrent leur soutien à la souveraineté du Maroc sur le Sahara    Sahara : Algérie et Polisario réagissent au soutien de l'administration Trump au Maroc    La Chambre des représentants ouvre vendredi la deuxième session de l'année législative 2024-2025    Warner Music MENA signe trois figures majeures de la scène urbaine marocaine : Dizzy DROS, Snor et Kouz1    Warner Music MENA boosts Moroccan rap scene with Dizzy DROS, Snor, and Kouz1 signings    La Chine critique l'escalade tarifaire de Washington et appelle à un commerce équitable fondé sur la coopération    Pour le DG du Festival du Livre de Paris, le Maroc est un « acteur majeur » de l'édition en Afrique    Siel : 775 exposants pour la 30e édition    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Le sadomasochisme de l'enseignement marocain et le buvard de la religion
Publié dans Hespress le 24 - 08 - 2021

Lorsque j'analyse l'évolution de l'enseignement marocain durant ces dernières décennies, je constate une aggravation progressive de ses troubles qui le conduisent sombrement vers un trouble encore plus grave, la pathologie anti-sociale.
Le début de la maladie de l'enseignement marocain remonte à sa dichotomie en école privée et école publique. La première souffre de sadisme et la deuxième de masochisme. Toutes deux, participent à la déstructuration de la société et son anéantissement.
Evidement je ne parle pas du développement technologique, économique ou bien du nombre grimpant de bachelier, de licencier, ou d'ingénieur et de docteur, car ceci n'est pas garant d'une société saine. J'évoque plutôt le bien être de la société qui fait défaut et sans une société saine, l'aliénation est assurée clé en main.
1- Le sadisme de l'école privée
La ligne directive de ce type d'enseignement est de transformer l'enfant en un citoyen « robot » super puissant cérébralement, complètement égocentrique, une machine impitoyable qui broie tout ce qui lui permet de s'enrichir, quelqu'un qui « réussit bien sa vie en exploitant les autres» !
L'école privée est tellement sadique qu'elle inflige aux enfants l'installation de tous les logiciels qui configurent le cerveau en une machine à succès. Hélas, elle éjecte de son système tout enfant dont le cerveau est incompatible avec ses logiciels sadiques et l'abandonne impitoyablement au bord de la route.
Finalement l'école privée nous produit des citoyens qui n'ont aucun sens d'appartenance sociale marocaine. Plutôt la société n'est qu'un marché qu'il faut le coloniser et l'exploiter jusqu'au dernier souffle.
2- Le masochisme de l'école publique
L'école publique se voit victime de la colonisation de l'enseignement privé et le souvenir de la torture de la colonisation est ainsi réactivé. D'un côté la puissance et la richesse et de l'autre la faiblesse et la pauvreté. Il s'agit d'une société fracturée et brisée en deux rives. Se faire encore plus de mal et sentir la douleur de la victimisation, est le seul moyen instinctif qui permet à l'école publique de survivre.
3- Le chasseur et le gibier, point d'accord de ces deux systèmes
Cette réalité de l'enseignement marocain ressemble à celle de la chasse des nobles dans le temps. L'école privée prépare des chasseurs excellents, des tireurs de mire qui attendent tranquillement dans leur confort le gibier dirigé et orienté soigneusement vers eux afin de l'achever et le savourer.
En l'occurrence, dans cette métaphore, l'école publique prépare le gibier à avancer volontairement afin de savourer la douleur infligée par les chasseurs sadiques. Ainsi le cercle vicieux de l'enseignement marocain à l'image de la chaine alimentaire est bouclé.
4- Le buvard de la religion
La religion joue un rôle inestimable dans ce chaos de la dichotome sociale. Elle absorbe la douleur infligée à l'école publique, elle prend soins des victimes et reconnait leur souffrance, leur échec et leur pauvreté. Elle joue le rôle de l'éponge, elle transforme leur misère en épreuves divines et elle fait d'eux les aimés de Dieu.
Elle installe à son tour dans leurs cerveaux atrophiques le logiciel du destin divin et la récompensassion éternelle dans l'autre monde. Elle fait d'eux des personnes qui souffrent matériellement mais très heureux spirituellement. En gros, la religion les aide à accepter leur destin et à baisser d'avantage leurs têtes.
5- La fausse équation
Cette fausse équation dont est victime la société marocaine est insoluble, mais que devient-elle une fausse équation ?
L'enseignement marocain actuel fabrique sourdement des citoyens antisociaux dans les deux rives, telle une carie qui ronge les dents sans bruit jusqu'au jour où une douleur aigue se déclare brutalement tel un tonner dans un ciel serein !
psychiatre, psychanalyste de la société marocaine


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.