La ville de Tanger se dotera d'une infrastructure de service public de transport collectif urbain par téléphérique, premier du genre au Maroc. Un projet qui accuse un retard de 4 à 5 ans. Tanger devrait enfin avoir son téléphérique en 2024. Selon un exposé de la Société d'aménagement pour la reconversion de la zone portuaire de Tanger ville (SAPT), présenté lors d'une session extraordinaire du Conseil communal de Tanger, le téléphérique, dont la ligne s'étendra sur environ deux kilomètres, reliera quatre gares, à savoir celles de Borj Nâam (La Kasbah), du port ferry (port de Tanger ville) du port de plaisance (La Marina) et de la place Faro (Sour Al Maâgazine). Le projet sera réalisé en deux phases, la première comprenant les deux tronçons « Borj Nâam – Gare port ferry – Gare port de plaisance » s'étendant sur 1,3 kilomètre, avec une mise en service prévue en 2024, tandis que la deuxième concerne le tronçon "Gare port de plaisance – Gare place Faro" (700 mètres), avec une capacité globale de 2.000 passagers par heure. Il s'agit d'une installation symbolique et moderne, qui s'inscrit dans le cadre du projet royal de reconversion de la zone portuaire de la ville de Tanger, a indiqué Mohamed Ouanaya, président-directeur général de la SAPT, notant que cette installation permettra de positionner Tanger comme une des plus grandes villes touristiques dans la rive nord de la Méditerranée, d'autant plus que la géographie de Tanger est propice à la création d'un téléphérique. Le second téléphérique du Maroc Ce téléphérique sera le premier du genre au Maroc, a-t-il ajouté, faisant savoir que la SAPT a fait appel à des bureaux d'expertise internationaux spécialisés dans ce type de projets et à des bureaux de conseil juridique, et ce afin de déterminer les composantes du projet, ainsi que le mode de gestion et d'entretien à adopter pour ce service de transport public. Une fois achevé en 2024, ce téléphérique sera pour rappel le second téléphérique du Maroc après celui d'Oukaimeden. Le mode de la gestion déléguée a été choisi pour ce téléphérique, suivant un contrat qui préserve les droits de l'ensemble des parties prenantes du projet, a précisé M. Ouanaya, expliquant que le tarif de ce service sera aligné avec les tarifs en vigueur au niveau international, voire plus bas. Pour sa part, le directeur technique de la SAPT, Driss Benabad, a indiqué que la première phase du projet de téléphérique nécessitera une enveloppe budgétaire de 240 millions de dirhams (MDH), avec une capacité de 1.000 passagers par heure, ajoutant que cette phase comprendra des cabines permettant de transporter 10 personnes pour un trajet d'environ 7 minutes. Un appel d'offres sera lancé Un appel d'offres international sera lancé pour choisir la société qui se chargera de la réalisation et de la gestion du projet durant 30 ans, a-t-il fait savoir, précisant que cet appel d'offres comprend notamment les études, les équipements et la mise en service du système, en plus de la gestion et de l'entretien des composantes du projet. Le conseil communal de Tanger a ainsi approuvé, à l'unanimité des membres présents lors de cette session extraordinaire, la création du service public de transport collectif urbain par téléphérique et le mode de gestion déléguée, ainsi que le cahier de charges y afférant, en plus d'une convention de partenariat en vertu de laquelle le conseil communal confère à la SAPT la prérogative d'engager les démarches nécessaires à la réalisation du projet. Rappelons que la Société d'aménagement du port, SAPT, avait signer un protocole d'accord avec le groupement Poma/PGI pour la réalisation de cet équipement en 2016. L'investissement total prévu à l'époque était de 250 millions de dirhams. Poma est le spécialiste français des solutions de transport par câble, son associé dans ce projet est PGI management, une entreprise d'Andorre dont le domaine est la gestion des stations de ski. Pourquoi le projet a été abandonné avant de réapparaitre ? Seuls les responsables de SAPT le sache.