La Turquie a le vent en poupe chez les joueurs marocains. Nombreux sont les Lions de l'Atlas qui choisissent d'évoluer ou de terminer leur carrière en Super Lig depuis plusieurs années, et la saison 2021 ne semble pas faire exception. Hamza Mendyl, Yacine Bammou, Younès Belhanda ou encore Nassim Boujellab, tous sont séduits par le championnat turc. Au fil des saisons, une mini-communauté de footballeurs marocains s'est formée au pays d'Erdogan. Plusieurs raisons poussent nos professionnels à investir les pelouses turques. Des ambitions sportives Même si elle reste dominée par le trio stambouliote Galatasaray-Fenerbahce-Besiktas, la Süper Lig reste un championnat relevé, souvent comparé à la Liga espagnole. Signer avec un club turc, c'est la garantie de se frotter à de grosses pointures du football européen. Du point de vue d'un joueur évoluant dans des championnats de seconde, voire de troisième zone. Plus récemment de nombreux footballeur marocains se sont tournés vers le championnat turc, notamment Hamza Mendyl qui a rejoint Gaziantep FK, Nassim Boujellab prêté au FC Ingolstadt. Pour sa part, Younès Belhanda a décidé de continuer l'aventure en Turquie après avoir été remercié par Galatasaray. L'international marocain a ainsi choisi de signer chez le nouveau promu, Adana Demirspor. D'autres joueurs marocain avait déjà privilégier cette destination bien avant à l'image de Fayçal Fajr qui fait sensation à Sivasspor ou encore le portier marocain Munir El Mohammadi qui continue de montrer l'étendu de son talent à Hatayspor. Un challenge sportif séduisant L'aspect sportif présente des avantages pour les joueurs étrangers. Outre la crise sanitaire, la ligue turque est connue pour ses stades blindés, ses ambiances folles à toutes les rencontres. Un argument supplémentaire pour expliquer la nouvelle tendance des footballeurs marocains, à sérieusement considérer cette opportunité footballistique, le championnat turc possède l'attractivité sportive d'un championnat d'Europe de l'ouest, et l'attractivité économique d'un championnat du Moyen-Orient, parce que la Turquie, à l'image de sa position géographique est entre les deux. Qui plus est, en associant tous ses avantages à celui d'une pratique commode de la religion musulmane, car les lieux de culte fleurissent dans Constantinople l'historique, il tient de l'évidence que la Turquie soit devenue une destination adoubée par les footballeurs marocains. Des avantages financiers Outre l'argument sportif, la Turquie a aussi des atouts financiers séduisants. En effet, la majorité des clubs turcs sont la propriété de milliardaires qui peuvent compter sur l'argent généré par les droits de retransmission télé. La ligue turque le sixième marché européen en termes de valeurs. Autre argument de poids, le faible taux d'imposition appliqué aux joueurs évoluant sur le sol turc. Si les footballeurs sont tenus de payer 45% de leur salaire en taxes en Grande-Bretagne et 50,3% en France, la Turquie a fixé à 10% seulement le taux d'imposition pour les joueurs de première division et 5% pour les ligues inférieures. Plusieurs joueurs marocains et maghrébins, séduits par les avantages fiscaux en vigueur, l'ont contacté via leurs agents personnels pour leur dégoter des contrats dans des clubs turcs.