Louise Mushikiwabo a été désignée, le 12 octobre 2018, par consensus secrétaire générale de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) Louise Mushikiwabo, diplomate de 57 ans, est une « dame de fer » qui est à la tête de la politique extérieure du Rwanda depuis neuf ans déjà. Sa nomination consacrera le retour de l'Afrique à l'OIF. Mushikiwabo est ainsi la première Africaine, et la deuxième femme à occuper ce poste, après sa prédécesseure, Michaëlle Jean, diplomate canadienne d'origine haïtienne. Celle-ci rêvait d'un second mandat, mais a perdu le soutien de son pays, à cause de son train de vie « somptueux ». La Rwandaise bénéficie du soutien massif de la France et de l'Union africaine (UA), ainsi que la majorité des 54 Etats membres, qui ont tous voté pour elle. Sa candidature, officialisée le 23 mai, à l'occasion de la visite du président Rwandais Paul Kagame à Emmanuel Macron, Louise Mushikiwabo était donnée largement favorite grâce à ce double parrainage. Son habilité et ses réseaux ont fait le reste. « Je pense que la francophonie s'inscrit aujourd'hui dans un monde de plusieurs langues ce qui est le cas de mon pays», avait déclaré Louise sur France 24 Mais les réticences vis-à-vis de la Rwandaise au sein de l'OIF restent fortes, notamment parmi les hauts fonctionnaires de l'organisation. « Jamais je n'ai été aussi inquiet sur l'avenir la francophonie », soupire l'un d'eux. Pour justifier son choix, l'Elysée déclare qu'« il s'agit d'élire une personne et non un pays ». Mais Louise Mushikiwabo, ministre des Affaires étrangères pendant des années, est identifiée à un régime défiant beaucoup de principes fondateurs de la francophonie. Le président Paul Kagamé n'a pas cessé de prendre ces distances avec la francophonie.