Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a appelé hier vendredi la ministre des Affaires étrangères espagnole, Arancha Gonzalez Laya, en visite au Costa Rica où elle se trouve en compagnie du chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez, rapporte le département du porte-parole Ned Price. Traduit littéralement, le communiqué attribuable au porte-parole, Ned Price, indique : Le secrétaire d'Etat Antony J. Blinken s'est entretenu aujourd'hui avec la ministre espagnole des Affaires étrangères Arancha González Laya pour réaffirmer la forte alliance, l'amitié et la relation transatlantique entre les Etats-Unis et l'Espagne. Le secrétaire Blinken a souligné l'engagement des Etats-Unis envers la migration menée par des voies régulières et de manière sûre, ordonnée et humaine (sans entrer plus dans les détails sur la question). Le secrétaire a également réitéré le soutien des Etats-Unis à l'OTAN, y compris une augmentation du financement commun, et a souligné notre engagement à travailler avec l'UE et d'autres partenaires pour relever les défis communs, notamment au Moyen-Orient, au Venezuela et au Nicaragua ». L'autre son de cloche est espagnol et il est indiqué, selon des sources diplomatiques rapportées par les médias espagnols, que « la ministre des Affaires étrangères, Arancha Gonzalez Laya, en visite au Costa Rica, a tenu ce vendredi une conférence virtuelle avec le secrétaire d'Etat, Antony Blinken, en guise de préparation de la rencontre que le chef du gouvernement, Pedro Sanchez, et le président américain Joe Biden tiendront lundi, en marge du sommet de l'OTAN à Bruxelles». Et de poursuivre « tous deux, au cours de l'entretien, qui s'est déroulé dans un climat de « cordialité et d'harmonie, se sont mis d'accord sur leur « vision ambitieuse » sur l'avenir de l'Alliance atlantique, qui se reflète dans le document OTAN 2030, qui doit être approuvé lors du sommet, et a abordé la stabilité de la Méditerranée et la situation au Moyen-Orient. Sur ce conflit, ils ont souligné la nécessité de « travailler ensemble » dans la consolidation du cessez-le-feu et la recherche d'une solution à long terme basée sur celle de deux Etats. On vous passe sur les détails de l'Amérique latine (Venezuela et Nicaragua...) et l'on s'en tiendra au sujet de l'immigration qui selon le département de Laya, « n'est pas seulement un sujet de préoccupation majeure pour l'Espagne, surtout après l'attaque de la frontière de « Ceuta le 17 mai », mais aussi pour l'administration Biden, qui voit comment les caravanes de migrants traversent l'Amérique centrale avec le rêve d'atteindre la frontière entre le Mexique et le Etats-Unis, que Trump voulait fermer avec un mur », poursuit-on. En réalité, l'appel visait précisément à préparer première réunion à Bruxelles lundi entre les deux présidents, profitant de leur présence au sommet de l'OTAN. Ni Biden, ni Sanchez ne se sont pas encore parlé depuis les élections américaines du 3 novembre et l'arrivée à la Maison Blanche le 20 janvier du successeur de Donald Trump. Sur la question des migrations, Blinken et Gonzalez Laya ont exprimé sur Twitter, une « grande harmonie » dans leur engagement à promouvoir une migration ordonnée, sûre et régulière. Blinken lui-même s'est dit « ravi » d'avoir parlé avec la ministre espagnole pour « réaffirmer la relation positive et multiforme » entre les deux pays. « Je suis impatient de poursuivre l'étroite coopération avec l'Espagne », a-t-il ajouté. Cependant, ni le département d'Etat ni le ministère des Affaires étrangères espagnol n'ont indiqué si les questions discutées incluaient la crise entre l'Espagne et le Maroc, dont le point de départ véritable est, non pas Ghaligate, mais la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental accordée par l'administration Donald Trump en décembre dernier, une décision que Joe Biden n'a pas annulé depuis son arrivée au pouvoir. Et à ce propos, des médias locaux croient savoir qu'en pleine crise entre les deux royaumes du Maroc et de l'Espagne et en parallèle à son escalade, une diplomatie secrète existe dont le département de Laya se satisfait des progrès enregistrés. Si de résultats tangibles rien n'a encore été acquis, il s'est murmuré cependant que Gonzalez Laya et Nasser Bourita avaient des contacts réguliers pour tenter de sortir de l'impasse et « revenir à une situation de normalité ». Plausible ! au regard , selon ces mêmes sources qui s'appuient sur EFE, de la déclaration de Pedro Sanchez ce 11 juin à partir du Costa Rica et en marge d'une conférence de presse conjointe avec le président Carlos Alavardo. En effet, Sanchez y a appelé « le Maroc à surmonter la crise diplomatique et à reprendre le dialogue et la coopération ». Sanchez a en outre estimé qu'il convenait désormais « de regarder vers l'avenir » ajoutant, « Il y a beaucoup plus de choses qui nous unissent que celles qui nous séparent ». Peut-être, mais encore faut-il définir et surtout respecter celles qui sont essentielles pour les deux royaumes.