La Chambre des représentants a adopté, ce mercredi, lors d'une séance plénière en présence du ministre de l'Intérieur, Abdelouafi Laftit, le projet de loi 13.21 sur l'usage licite du cannabis. Ont voté pour ce PL très controversé 119 parlementaires de la majorité et l'opposition, alors que 48 membres du groupe du parti de la justice et du développement (PJD), ont voté contre, au moment où aucune abstention n'a été enregistrée. Abdelouafi Laftit a indiqué à cette occasion que ce texte de loi intervient en phase avec les mutations qu'a connues le système mondial de contrôle des stupéfiants et dans un contexte spécial marqué par un engouement « sans précédent » des pays du monde pour développer la culture du cannabis et tirer profit des revenus issus de la commercialisation de ses produits licites. Les études exhaustives menées par le ministère ont démontré que le Maroc dispose de grandes potentialités à même d'attirer d'importants investissements pour l'industrialisation du cannabis et l'accès aux marchés mondiaux de ces produits, a-t-il dit. Mettant en avant les atouts compétitifs du Maroc à savoir la grande connaissance de cette plante cumulée au fil des siècles, ce qui qualifie les agriculteurs marocains à garantir la réussite de ce chantier, le ministre a fait savoir que le positionnement géographique du Royaume aux portes de l'Europe facilitera sans nul doute l'accès au plus grand marché des produits du cannabis. Il en outre évoqué les équipements logistiques dont dispose le Royaume sans oublier l'attractivité de l'investissement en général et des investissements étrangers en particulier. Pour le ministre, ce projet de loi vient inaugurer une nouvelle phase en matière de gestion du cannabis fondée sur le développement durable, la promotion de la situation des agriculteurs et la garantie d'une exploitation sûre des activités relatives à la production et à la mise en valeur de la plante de cannabis, ainsi que combler le vide juridique qui entrave la concrétisation de cette approche. Et d'ajouter que le projet considère l'agriculteur en tant que pierre angulaire de ce chantier en lui permettant d'avoir une autorisation délivrée par l'Agence nationale de réglementation des activités relatives au chanvre indien, créée en vertu de ce texte de loi. En fin, Laftit a assuré que le projet de loi a adopté l'approche genre en chargeant l'Agence nationale de réglementation des activités relatives au chanvre indien d'améliorer les conditions de la femme rurale dans ces régions.