Les Etats-Unis, sous l'administration du démocrate Joe Biden, ne reviendront pas sur la décision de reconnaissance de la pleine souveraineté du Maroc sur le Sahara, ont indiqué des sources proches du dossier ayant requis l'anonymat. La nouvelle intervient alors que le chef de la diplomatie marocaine Nasser Bourita a eu, vendredi, un entretien téléphonique avec le Secrétaire d'Etat américain Anthony Blinken, qui l'a assuré de l'absence de toute intention de revenir sur cette décision. Si le communiqué sanctionnant l'entretien téléphonique entre les deux chefs de la diplomatie ne mentionnait pas la question du Sahara, ce sujet a bel est bien été discuté entre Nasser Bourita et Anthony Blinken, ont révélé des sources proches du dossier. Le chef de la diplomatie américaine a assuré à son homologue que l'administration Biden ne comptait pas revenir sur la décision de l'ex-président américain Donald Trump sur la reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur le Sahara. Cette décision qui était au centre d'un accord tripartite entre le Maroc, les Etats-Unis et Israël, marquait le rétablissement des relations diplomatiques entre le Royaume et l'Etat hébreu, et marquait également une autre première historique, la reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur le Sahara par un pays occidental. Avec l'entrée en fonction de l'équipe Biden, la diplomatie américaine s'est réservée le temps d'étudier une série de décisions prises par l'administration précédente. Dans ce même sillage, Israël a fait part à l'administration Biden de sa préoccupation quant à la possibilité de retrait de l'accord tripartite signé le 22 décembre 2020 à Rabat, en exprimant ainsi ses craintes qu'un retrait ne nuise au processus de normalisation entre les deux pays. Alors que le monde entier retenait son souffle concernant la position des Etats-Unis sur la question du Sahara marocain, les lectures des politologues et experts en politique américaine qui ont balayé de la main un rétropédalage de la nouvelle administration, se sont révélées véridiques, prouvant ainsi la solidité et la pondération des institutions américaines. En effet, lors d'un entretien accordé à Hespres FR, le politique Mustapha Sehimi expliquait la profondeur des liens entre les Etats-Unis et le Maroc, et donnait un aperçu de la future relation entre Washington et Rabat sous la nouvelle administration de Joe Biden. Dans son analyse, le politologue affirmait qu'après la reconnaissance par l'administration Trump de la pleine souveraineté du Maroc sur son Sahara, l'ouverture prochaine d'un consulat des Etats-Unis à Dakhla et tous les investissements qui suivront, il serait difficile d'imaginer un revirement de la situation, en dépit des efforts de certaines parties comme l'Algérie.