Le Maroc reste un « modèle » en matière de tolérance et de dialogue interreligieux, a affirmé le Haut-Représentant de l'Alliance des civilisations des Nations Unies, Miguel Angel Moratinos, au cours d'un webinaire organisé, jeudi, par le Centre marocain pour la tolérance et le dialogue interreligieux, à l'occasion du 62ème anniversaire de la disparition de feu Mohammed V. Miguel Angel Moratinos a mis en avant l'exemplarité du Royaume en matière de préservation des droits des croyants, de coexistence et de pluralité, rappelant la grande symbolique de la visite du Pape François au Maroc, il y a deux ans, et sa rencontre avec le Roi Mohammed VI, Amir Al Mouminine. « Cette visite démontre la ferme volonté du vivre-ensemble et de cohabitation entre les religions abrahamiques », a insisté l'ancien chef de la diplomatie espagnole, relevant que les religions n'existent pas uniquement pour la tolérance, mais aussi pour prôner le dialogue et l'action commune. Miguel Angel Moratinos a, aussi, souligné le rôle d'avant-garde qu'accomplit SM le Roi, Amir Al Mouminine, dans la consécration du respect des religions et le libre exercice du culte, dans le cadre des traditions marocaines ancestrales. Introduisant cette rencontre, le président du Centre, Mohamed Aabidou, a rappelé l'importance qu'accordait feu SM Mohammed V aux valeurs de cohabitation et de tolérance, assurant que « le défunt souverain était un roi exceptionnel non seulement dans le monde arabe, mais aussi au niveau islamique dans ce domaine ». « Nous savons tous comment le regretté souverain a sauvé la vie de milliers de juifs lors de la seconde guerre mondiale », a-t-il commenté, notant que le Maroc est le seul pays arabe à intégrer la culture juive dans le cursus scolaire. L'ancien ministre tunisien des Affaires étrangères, Mohamed Khalil, a salué les actions et les initiatives entreprises par feu Mohammed V, tout au long de sa vie, afin de donner sens à la communion et à l'altérité entre les adeptes des différentes religions. « Face à la conjoncture actuelle marquée par la division et les guerres, la voix du Maroc émerge, à nouveau, pour plaider le dialogue interreligieux et bâtir une nouvelle ère", soutient le diplomate tunisien. En initiant ce débat de haut niveau, le Centre marocain pour la tolérance et le dialogue interreligieux voulait, ainsi, rendre hommage au père de la Nation, feu SM Mohammed V, héros de la lutte anticoloniale qui a posé les jalons du Maroc indépendant.