L'année 2020 a été marquée par un climat extrêmement chaud au Maroc, devenant l'année qui a enregistré le plus de températures maximales au Royaume, rapporte la direction nationale de la Météorologie (DGM) qui vient de publier une synthèse sur le climat au Maroc en 2020. « Le climat du Maroc en 2020 a été marqué par des températures minimales et maximales annuelles anormalement chaudes et par un déficit pluviométrique presque généralisé sur l'ensemble du territoire », explique le communiqué de la direction de la météorologie nationale nommé « Synthèse du climat au Maroc en 2020 ». En février, Fès a battu son record de température maximale avec 23,78°C avant de récidiver en juillet avec 40,4°C. A Mohammedia un nouveau record de la température minimale mensuelle de 22,28°C, a été enregistré en février. Quant au cumul pluviométrique annuel, en 2020, celui-ci a enregistré un déficit sur tout le Maroc, dépassant les 50% au nord de Marrakech et sur les régions de Souss-Massa et dans les reliefs de l'Anti-Atlas, alors qu'il n'a quasiment pas plu sur les Provinces du Sud. Cette année est d'ailleurs classée parmi les quatre années les plus sèches depuis 1981. Concernant la saison agricole de septembre 2019 à août 2020, le déficit pluviométrique était aux alentours des -33%, impactant la production céréalière nationale qui a connu une baisse de -39% par rapport à la campagne 2018-2019 et de -57% en comparaison avec une année moyenne depuis 2008. La DGM fait de même état de plusieurs évènements météorologiques extrêmes qui ont engendré des dégâts, dont des vagues de chaleur estivales, de fortes averses orageuses, des vents forts avec des rafales de l'ordre de 100 km/h, des chutes de grêle comme ce fut le cas le 6 juin endommageant 900 ha de culture dans la région du Saïss et du Moyen Atlas. Le pays a, dans ce même cadre, connu deux situations marines marquantes, les 29 octobre et 5 décembre 2020: des vagues dangereuses, le long de certaines régions des rivages de l'Océan Atlantique, dont les hauteurs maximales ont frôlé les 10 mètres, ont provoqué des dégâts matériels importants. Au niveau mondial, 2020 figure parmi les trois années les plus chaudes jamais enregistrées, selon l'Organisation météorologique mondiale (OMM).L'année 2020 a rejoint la première place avec 2016 comme étant les années les plus chaudes de la planète, dans une décennie de températures record, qui témoigne de « l'urgence » à agir contre le réchauffement, selon une consolidation de données internationales effectuée par l'Agence onusienne basée à Genève. Selon l'OMM, les années de chaleur record ont généralement coïncidé avec un fort épisode El Niño, comme ce fut le cas en 2016. Or 2020 a été exceptionnellement chaude malgré l'apparition d'un épisode La Niña, responsable d'un refroidissement temporaire. D'après l'organisme des Nations Unies chargé des questions relatives au temps, au climat et à l'eau, ce phénomène n'a réussi à faire baisser les températures qu'à la toute fin de l'année. D'une manière générale, la période 2015-2020 est la plus chaude jamais enregistrée, les années 2016, 2019 et 2020 arrivant en tête du classement, fait observer l'organisation. La chaleur la plus remarquable a été observée cette année en Asie du Nord, en particulier dans l'Arctique sibérien, où les températures ont été supérieures de plus de 5°C à la moyenne.