Le Maroc qui assit sa notoriété sur le marché européen de par ses produits agricoles, (tomates, pastèques, agrumes, fruits rouges, légumes etc.) a considérablement augmenté ses exportations notamment celles des tomates dans les pays de l'Union européenne, selon les données du service statistique Euroestacom (Icex-Eurostat). Cela enrage le voisin du nord espagnol qui par son lobby partisan tente à tout prix de mettre un frein à cette ascension en manœuvrant depuis Bruxelles. Et pour cause, les importations ont augmenté tant et si bien selon le commissaire européen à l'Agriculture, Janusz Wojciechowski qu'elles ont atteint 33% en volume et 40% en valeur. La colère du voisin nordiste trouverait ses racines dans l'augmentation des exportations de tomates du Maroc vers l'UE qui ont enregistré, lors de ces cinq dernières années une hausse de 28,84% tandis que celles de l'Espagne ont baissé de 22,99% durant cette même période. Entre janvier et novembre 2020 elles se sont élevées à 373 780 tonnes. Cette avancée de la compétitivité de la filière nationale à l'international, est due à la stratégie agricole Maroc Vert. Tant et si bien que notre pays est devenu le troisième fournisseur de tomates dans l'UE en termes de volume, après l'Espagne (2e) et les Pays-Bas (1er). Ce n'est pas tout, les pastèques marocaines se sont vendues à un prix sur le marché européen plus cher que celles en provenance d'Espagne. Les importations de pastèques des Etats membres de l'Union européenne ont augmenté en 2020 de 4,58%. Le Maroc s'est distingué avec une hausse de ses exportations (214,17 millions de kilos) et aussi par le prix élevé de ses pastèques au cours de la campagne agricole et d'exportation 2019/2020. En effet, les prix des pastèques du Maroc étaient, en moyenne, de 0,65 euro le kilo tandis que ceux des pastèques espagnoles avoisinaient 0,57 euro le kilo. Dès lors, les pastèques en provenance du pays se sont vendues 14,03% plus chères que celles d'Espagne pourtant premier fournisseur de l'UE. Victime de son succès le Maroc s'est donc vu malmener par les lobbys agricoles espagnols. Dans ce contexte, après la droite et l'extrême droite, le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) de Pedro Sanchez s'y est aussi mis. C'est ainsi que par la voix de la députée européenne Clara Aguilera, porte-parole socialiste de la Commission européenne de l'agriculture, une demande a été formulée à la Commission européenne afin de réviser le régime d'entrée des produits agricoles du royaume sur le marché européen des Vingt-sept, alors que par deux fois elle a été rejetée. Aguilera exhorte l'exécutif communautaire à modifier le système de calcul de la valeur globale des importations à un taux forfaitaire, afin que le système des prix d'entrée soit plus efficace, pour l'Espagne évidemment. Elle y souligne que l'accord de l'UE avec le Maroc a désavantagé l'Espagne et causé des pertes de rentabilité des produits agricoles de plusieurs régions (Grenade, Alméria et Murcie...). Mais elle aura beau se soulever contre les produits marocains, la Commission européenne ne prévoit pas pour l'heure un quelconque changement du système en cours. Aussi, comme pour sa consœur l'eurodéputée de VOX, Mazaly Aguilar et autres collègues auparavant notamment de (Podemos), le commissaire européen à l'Agriculture, Janusz Wojciechowski, devrait la renvoyer à ses chères études.