La justice algérienne a confirmé les peines prononcées en première instance contre l'ancien Premier ministre, Ahmed Ouyahia et l'ancien ministre des Travaux publics et des Transports, Abdelghani Zaâlane pour leur implication dans des affaires de corruption dans le secteur du Tourisme à Skikda (500 km à l'est d'Alger). Dans le cadre de cette affaire, la Cour a ainsi condamné Ouyahia à une peine de sept ans de prison ferme assortie d'une amende d'un million de dinars, et Abdelghani Zaâlane à une peine de trois ans de prison ferme et une amende d'un million de dinars. Quant à la peine de l'ancien ministre des Travaux publics et des Transports, Amar Ghoul, elle s'est vu durcie de 3 à 4 ans et a été condamné à verser la même amende. La peine d'emprisonnement de l'ancien wali Mohamed Bouderbali a été également durcie à 7 ans de prison et 2 millions DA d'amende. La Cour a confirmé la peine rendue en première instance à l'encontre de l'investisseur Ben Fassih Mohamed, condamné à quatre ans de prison ferme et à une amende d'un million de dinars. La même juridiction a également prononcé une peine de deux ans de prison ferme assortie d'une amende d'un million de dinars à l'encontre des ex-walis de Skikda Fawzi Ben Hocine et Derfouf Hadjri. Ces procès de corruption dans le secteur du montage automobile et du financement « occulte » de la campagne électorale de Bouteflika en 2019, concernent au total une quinzaine de personnalités, dont des anciens ministres, des magnats et des hauts fonctionnaires. Ce groupe comprend également l'ancien président du Patronat algérien, Ali Haddad, qui a vu sa peine réduite de sept à quatre ans de prison. Pour rappel, selon des chiffres officiels, ce scandale automobile a entraîné une perte pour le Trésor public estimée à plus de 128 milliards de dinars (975 millions d'euros).