Il ne se passe pas une journée sans que de jeunes Marocains ne tentent à la nage de rejoindre Sebta en contournant le brise-lames de Tarajal ce qui constituent un exploit, de par le fait d'avoir bravé, à contre-courant les eaux territoriales marocaines. Si d'aucuns y arrivent d'autres échouent et souvent au prix de leur vie. Le challenge est simple, revêtir une combinaison en néoprène et contourner le dit brise-lames qui sépare Sebta du Maroc. Par ces temps où la tempête fait rage sur la Méditerranée, deux Marocains ont réussi l'exploit de nager et rallier Juan XXIII à Sebta après avoir quitté les eaux marocaines. Ils ont été accueillis ou cueillis en ce mardi par la Garde civile de l'enclave occupée jusqu'à l'arrivée de la Croix-Rouge qui les a pris en charge pour les premiers soins avant de les évacuer pour une quarantaine vers le centre pour l'immigration de Tarajal. Pour autant ils ne seront pas sortis de l'auberge et sont sujets à une expulsion vers leurs terres d'origine. Ces deux -là n'ont pas été les seuls à avoir vécu pareille mésaventure. En ce lundi 29 mars 2021, nous dit la presse locale. D'autres, malgré la tempête, se sont jetés à la mer en s'exposant à une fin tragique. Au cours des dernières semaines, pratiquement toutes les entrées d'immigrants se sont déroulées à la natation. Ses protagonistes arrivent en combinaison ou à l'aide d'éléments flottants pour parcourir les quelques mètres qui séparent un territoire d'un autre. Et ils le font sans se rendre compte que, trop souvent, ils mettent leur propre intégrité physique en danger. Dans le cas précis de ces deux hommes, ils ont pu atteindre leur objectif, mais combien en cours de route, disparaissent emportés par les courants. Ce sont là des drames devenus coutumiers. On recherche une liberté, un Eldorado à travers l'évasion en y risquant ce qui a de plus précieux, la vie. Cela semble facile à priori mais parfois la nature est impitoyable car elle n'entre pas dans ces considérations elle a une tenue de route que nul humain ne peut ni comprendre ni lui enlever. Insolite mais vrai, on relatera ce sauvetage par la Garde civile de Sebta, lundi 29 mars 2021 de ce jeune Marocain de Chefchaouen, qui tout au long de son périple ne s'est pas séparé de son ballon de foot et qui désormais est entré dans la légende de la traversée vers Sebta. Le malheureux ou l'heureux bonhomme, a été secouru par des agents du service maritime de la Garde civile lundi après-midi, après avoir vécu des moments pénibles au cours desquels il a tenté de contourner le brise-lames de Tarajal en vain. Il n'a pas été le seul en cette journée à tenter cet exercice trois autres immigrants ont été secourus. Mais celui-là, a particulièrement fait impression. Yassin de son prénom n'a jamais voulu se séparer de son ballon. Emporté par les courants il est resté longtemps dans les eaux territoriales sans qu'on puisse lui venir en aide. Puis les courants l'on basculé vers l'autre côté de Sebta. Dans sa combinaison et avec son ballon, il a continué à nager mordicus. A tel point qu'au moment d'être sauvé et quand la Garde civile lui a jeté le flotteur pour le maintenir à flot, il a perdu sa balle dans la mer, il s'est alors libéré du gilet de sauvetage pour aller le récupérer et n'a embarqué qu'avec sa balle bien en mains. L'histoire a vite fait le tour du préside occupé et Yassin est devenu presqu'un « héros ». Transféré en toute sécurité à la marina, la Croix-Rouge a pris le relais et l'a transféré ensuite au centre de Tarajal. Chacun de ces rescapés a sa propre histoire, son parcours et son destin, parfois, souvent tragique. Le ministère de l'Intérieur espagnol a publié dans le Journal officiel de l'Etat (BOE) une autre extension de la fermeture de la frontière qui affecte les points passage terrestre de Sebta et Melillia. Elle est entrée en vigueur ce lundi et durera jusqu'au 30 avril.