Après le drame survenu dans un hôpital public proche de la capitale jordanienne, Amman, où 7 personnes atteintes du covid-19 ont perdu la vie suite à une coupure d'oxygène, le directeur de ce centre hospitalier et quatre responsables ont été placés en garde à vue. Le décès de 7 Jordaniens atteints du coronavirus et admis en soins intensifs de l'hôpital public d'Al-Salt, a provoqué un scandale dans le pays, si bien que le Roi Abdallah II s'est personnellement rendu à l'hôpital pour réprimander le directeur de l'hôpital. Les personnes décédées étaient toutes admises en réanimation et étaient âgées de plus de 40 ans. « Comment une telle chose a pu se produire ici? Comment se fait-il qu'il n'y ait pas d'oxygène dans cet hôpital? C'est inacceptable! », a demandé au directeur de l'hôpital Abdel Razak al-Khachman, en colère le roi de Jordanie, habillé de son uniforme de l'armée. Alors que le ministre de la Santé, Nazir Obeidat, a immédiatement annoncé présenter sa démission au Premier ministre et affirmé prendre la pleine responsabilité de cet incident, le Roi Abdallah a exigé la démission du directeur de l'hôpital public d'Al Salt, situé à une trentaine de kilomètres de la capitale Amman. Le ministre de la santé a par ailleurs annoncé l'ouverture d'une enquête pour faire la lumière sur ces décès provoqués par cette panne en alimentation en oxygène. Et c'est dans le cadre de cette enquête que le procureur de Salt a décidé de procéder à l'arrestation du directeur de l'hôpital ainsi que 4 responsables au sein de cet établissement pendant une semaine, a indiqué le procureur général d'Amman dans un communiqué. Dans la foulée, le ministre de la Santé été remplacé par le ministre de l'Intérieur, le général Mazen Al-Faraya, en attendant de nommer un nouveau titulaire, selon un communiqué du palais royal. Mais malgré la réaction immédiate du gouvernement et du Roi Abdellah II, une centaine de Jordaniens ont manifesté avec force samedi devant le centre hospitalier. Dimanche, le Parlement et le Sénat doivent se réunir pour une séance extraordinaire pour discuter de cet incident.