Après le décès de sept personnes touchées par le coronavirus et admises en réanimation, le ministre jordanien de la Santé a présenté sa démission affirmant en prendre toute la responsabilité. Le Roi Abdellah II s'est rendu sur les lieux et a demandé la démission du directeur de l'hôpital. Quatre hommes et trois femmes , tous âgés de plus de 40 ans, admis en réanimation sont décédés samedi dans un hôpital public jordanien près de la capitale Amman, après une coupure d'alimentation en oxygène. Nazir Obeidat, le ministre jordanien de la Santé qui a annoncé la nouvelle, a indiqué que la panne a duré près d'une heure. « Une panne d'alimentation en oxygène s'est produite pendant près d'une heure à l'hôpital gouvernemental d'Al-Salt et cela a vraisemblablement entraîné la mort de six patients », a-t-il indique devant les journalistes. « J'assume la responsabilité morale et totale de cet incident et j'ai présenté ma démission au Premier ministre » Bicher al-Khasawneh, a-t-il déclaré. Ce dernier a accepté sa démission. Le ministre a par ailleurs ajouté qu'une « enquête a été ouverte pour confirmer que c'est le manque d'oxygène qui a conduit à la mort des six personnes ». Le drame qui s'est produit dans l'hôpital d'Al-Salt à une trentaine de kilomètre de la capitale a secoué les Jordaniens ce samedi, si bien que le Roi Abdellah II s'est personnellement rendu sur les lieux, portant son uniforme militaire, selon la télévision nationale jordanienne. « Comment une telle chose a pu se produire ici? Comment se fait-il qu'il n'y ait pas d'oxygène dans cet hôpital? C'est inacceptable! », a lancé le roi Abdellah II au directeur Abdel Razak al-Khachman. Furieux, le souverain jordanien a par ailleurs aussitôt demandé la démission d'Abdel Razak al-Khachman le directeur de l'hôpital, après cet incident qui aurait pu coûter la vie à beaucoup plus de personnes où sont hospitalisées quelques 150 personnes atteintes du coronavirus. Le pays a enregistré depuis le début de la crise sanitaire un total de 5.200 décès et plus de 464.000 cas positifs au coronavirus.