La Californie oblige désormais les entreprises cotées à intégrer un certain nombre de femmes dans le directoire. Elles devraient donc pouvoir plus facilement accéder à des postes de responsabilité dans la Silicon Valley, car cela améliorerait la productivité. Cette réflexion sur la productivité rejoint une étude qui soutient que les garçons obtiendraient de meilleurs résultats scolaires dans des classes mixtes. La décision est survenue après que le gouverneur de l'Etat de Californie, Jerry Brown, ait signé plusieurs textes de loi à ce sujet. Le « Golden State » est devenu ainsi le premier Etat aux Etats-Unis à prendre une telle mesure. Les femmes devront donc progressivement intégrer les conseils d'administration, et d'ici la fin de l'année prochaine, au moins une administratrice devra intégrer le conseil de chaque entreprise présente en Bourse et basée en Californie. L'objectif étant que d'ici 2021, les sociétés cotées comprennent au moins deux administratrices si elles ont moins de 5 administrateurs, et trois administratrices si elles ont six administrateurs ou plus au sein de leur conseil d'administration. Les start-ups ont besoin des femmes Le texte de loi s'appuie sur des études de Credit Suisse publiées en 2014, et qui révèlent que les sociétés dont les administrateurs ne sont pas exclusivement masculins affichent un rendement des capitaux propres moyen plus élevé Les sociétés qui ne respecteront pas la loi encourront une amende de 100.000 dollars et ce montant grimpera ensuite à 300.000 dollars par an si la législation n'est toujours pas respectée. La mixité est un facteur de réussite à tous âges Une étude de Margriet Van Hek, Gerbert Kraaykamp et Ben Pelzer menée en 2016 croise les données de près de 300.000 jeunes, scolarisés dans plus de 10.000 écoles dans 33 pays de l'OCDE, tirés de Pisa 2009 (Programme international pour le suivi des acquis des élèves). Les conclusions montrent que plus le pourcentage de filles est élevé plus les résultats des garçons en lecture sont meilleurs. L'importance de ce mécanisme laisse à penser que les garçons sont influencés directement par la présence des filles. Mais cela dépend des pays. L'étude nuance les résultats car, avec l'utilisation par les écoles de méthodes d'évaluation bien équilibrées, les performances de lecture des filles et des garçons ne semblaient pas affectées. À cet égard également, des données spécifiques relatives aux enseignants ou à la classe permettraient de mieux tester l'idée selon laquelle les garçons sont désavantagés par des évaluations plus subjectives des enseignants.