Les Etats-Unis ont exprimé, ce jeudi, une reconnaissance claire et pleine de la marocanité du Sahara, appuyant cette reconnaissance par un pas concret consistant en l'ouverture d'un consulat US à Dakhla. La décision a été annoncé suite à un entretien téléphonique entre le Roi Mohammed VI et le président américain, Donald Trump, lors duquel Trump a informé le Souverain de « la promulgation d'un décret présidentiel, avec ce que cet acte comporte comme force juridique et politique indéniable et à effet immédiat, portant sur la décision des Etats-Unis d'Amérique de reconnaitre, pour la première fois de leur histoire, la pleine souveraineté du Royaume du Maroc sur l'ensemble de la région du Sahara marocain ». Pour Mohamed Nabil Benabdellah, Secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme (PPS), il s'agit là d'un «tournant historique pour notre cause nationale». «Il faut d'abord exprimer notre haute considération au Roi Mohammed VI pour les efforts louables et profonds qu'il a consentis durant cette dernière période pour arriver au fait que la première puissance mondiale, les Etats Unis d'Amérique, avec leur influence dans le monde et au niveau de l'ONU et des organismes internationaux, reconnaissent la marocanité du Sahara », a-t-il affirmé dans une déclaration à Hespress Fr. Selon le leader politique marocain, «désormais, ce dossier ne sera plus le même, il y aura énormément d'autres pays qui rejoindront les Etats Unis dans leur affirmation». «Les résolutions de l'ONU et du Conseil de Sécurité ne pourront plus être les mêmes, car l'influence des Etats Unis sera là. Et nous pouvons dire que nous nous approchons de la clôture de ce dossier qui a si longtemps duré», a estimé Benabdellah. Et de soutenir que «le Maroc pourra ainsi consacrer définitivement ses efforts sur l'intégralité de son territoire, et pourra continuer d'apporter sa pierre à l'édifice pour la construction d'un espace maghrébin de coopération». Par ailleurs, et concernant le rétablissement du contact avec l'Etat d'Israël, le Secrétaire général du PPS, a fait observer que «dans le même temps, le Maroc a réaffirmé, à travers la conversation téléphonique concomitante que le Roi Mohammed VI a eue avec le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, sa constance dans la défense des droits inaliénables du peuple palestinien, son attachement à ce que le peuple palestinien puisse édifier son Etat indépendant avec Al Qods comme capitale et avec le statut spécial adopté par l'ONU par rapport à cette ville sainte». Ce qu'a accordé le Maroc dans ses relations avec Israël est en définitive l'affirmation de choses déjà existantes. C'est dans ce sens, a-t-il poursuivi, «qu'il s'agit de considérer la possibilité pour les centaines de milliers de Marocains de confessions israélite visant en Israël, de pouvoir se rendre au Maroc, leur pays d'origine. Ils pourront désormais le faire directement, au lieu de le faire indirectement en passant par d'autres pays, comme il était le cas depuis plusieurs années». Il en va de même, a encore souligné Nabil Benabdellah, pour les rapports entre les services de sécurité des deux pays, puisque tout le monde sait que pour combattre le terrorisme à l'échelle planétaire, il y avait déjà coopération à ce niveau. Il en va de même aussi pour la possibilité d'une coopération technologique, technique et scientifique dont le Maroc pourra tirer bénéfice, a-t-il mis en avant. Quant à la question du bureau de liaison, a ajouté l'homme politique, «il est mentionné que cela viendra plus tard, et nous le constatons il n y a pas d'établissement de relations diplomatiques, et nul doute que le Maroc pour ce faire, continuer d'affirmer que des progrès tangibles de la question palestinienne et l'affirmation des droits nationaux du peuple palestinien, doivent être consentis pour pouvoir avancer sur ce terrain». Selon lui, «il reste aujourd'hui à Israël de comprendre la nécessité que pour la paix et la sécurité, y compris avec le Maroc, des progrès importants doivent être faits sur la question palestinienne». Pour conclure : «En conclusion, il ne peut y avoir de plus forte affirmation que celle faite par le Roi dans le communiqué publié à l'issue de l'entretien avec le président palestinien, à savoir que le Maroc, son Roi, son gouvernement et son peuple, placent au même rang la marocanité du Sahara et la justesse de la cause palestinienne».