Organisée par l'Association de Culture et d'Education par l'Audiovisuel, la 12° édition du Festival International de film Documentaire d'Agadir (FIDADOC) se déroulera en ligne du 14 au 19 décembre 2020, avec le soutien du ministère de la Communication et du Centre Cinématographique Marocain (CCM), de la société civile des auteurs multimédias, l'Institut français du Maroc (IFM) et International Media Support. La sélection officielle de cette 12ème édition est composée de 12 films, 8 longs-métrages et 4 courts métrages représentant 16 pays de production. Fidèle à sa devise « Le cinéma partout. Le cinéma pour tous », le FIDADOC proposera donc chaque jour entre 3 et 4 films accessibles gratuitement sur la plateforme www.fidadoc2020.online. Elaborée avec la même exigence artistique que les années précédentes, la programmation de cette édition 2020 est répartie en 5 sections. Hommage à Dalila Ennadre La première section rend hommage à la cinéaste franco-Marocaine Dalila Ennadre qui nous a quittés en mai dernier, avec un film de 2005, tournée juste après l'adoption de la nouvelle Moudawana, et où elle sillonne le Maroc, donnant la parole à des Marocaines de toutes conditions sociales, intitulé « Je voudrais vous raconter« . Made in Agadir Cette année « sans grand écran » nous offre deux films tournés à Agadir et dont la genèse est étroitement liée aux activités du FIDADOC. Deux portraits de femmes à l'énergie communicative qui se battent au quotidien pour les droits et l'émancipation des femmes au sud du Maroc, explique les organisateurs du FIDADOC dans un communiqué. Il s'agit du film « Mères » de Myriam Bakir (2020) et « Dar Taliba » d'Edouard Mills-Affif (2020). Afrique en courts Fidèle à sa mission de mettre en valeur la création émergente, la seule section compétitive de cette édition inédite du FIDADOC réunit 4 courts-métrages venus de 4 pays (Congo RDC, Egypte, Maroc, Tunisie) qui révèlent la maitrise et le goût du risque de jeunes cinéastes, explique les organisateurs qui espèrent les accueillir très bientôt à Agadir avec leurs prochains films. Les quatre courts métrages sont « Clebs » de Halima Ouardiri (2019), « Les Compagnons de la Grotte » de Fakhri El Ghezal (2019), « Nuit debout » de Nelson Makongo (2019) et enfin « Searching for Ghazala » de Bassam Mortada (2019). Trois de cœur et d'exil Obligés de choisir parmi les dizaines de films qu'ils ont vus et aimés pour préparer cette édition inédite, les organisateurs du FIDADOC ont opté pour une thématique qui traverse de nombreux autres films de cette sélection, en réunissant 3 longs-métrages dont les personnages se répondent, leurs trajets se relaient de la Syrie à la Côte d'Ivoire, de Melilla à Turin et Paris. Des migrants, des exilés mais avant tout des hommes avec une formidable faim de vie, souligne-t-il. Il s'agit de « Barzakh » de Alejandro G. Salgado (2019), de « A Comedian in Syrian Tragedy » de Rami Farah (2019) et de « Traverser » de Joël Akafou (2020). Retour au présent Dans cette section, et vu cette période « qui invite à la réflexion« , le FIDADOC offrira au public l'occasion de découvrir ou de revoir deux films projetés et primés à l'occasion d'éditions précédentes du FIDADOC, qui paraissent aujourd'hui presque prémonitoires au regard de l'actualité récente dans leur pays respectif, estiment les organisateurs à savoir l'Algérie et le Mali. Les deux films sont « Bla Cinima » de Lamine Ammar-Khodja (2014) et « Les Héritiers de la Colline » de Ousmane Samassekou (2016). « En dépit d'une situation inédite à laquelle nous faisons tous face et des défis à relever pour organiser cette édition au format inédit, le FIDADOC demeure la manifestation cinématographique marocaine de référence en matière de documentaire de création par la qualité de sa programmation » indique les organisateurs, qui soulignent que tous les films sélectionnés connaissent des carrières internationales remarquables et que tous les films non-Marocains constituent une première marocaine voire continentale. Cette 12 ème édition permet également aux organisateurs de réaffirmer la vocation panafricaine du FIDADOC et de la renforcer encore davantage, précisent-ils. Ils expliquent ainsi que tous les films sélectionnés ont été tournés intégralement ou en partie sur le continent Africain et dans le Monde Arabe et que la seule section compétitive maintenue pour cette édition est celle dédiée aux courts métrages africains dont le jury sera composé des jeunes documentaristes qui participeront à la résidence d'écriture panafricaine que nous organisons en parallèle du Festival. « Grâce aux outils digitaux, le FIDADOC sera pour la première fois accessible en ligne aux cinéphiles de tout le continent africain. Une initiative qui sera relayée par les principaux acteurs de la communauté documentaire tant dans les régions arabophones, que anglophones et francophones » conclut les organisateurs du FIDADOC.