L'UEFA remet le PSG dans sa ligne de mire. Le club, sous la surveillance de l'instance européenne depuis l'arrivée de Neymar et de Mbappé il y a un an, va subir « un examen plus approfondi », avait annoncé l'Union hier soir. L'enquête, proprement dite, avait été ouverte en septembre 2017 par l'Instance de contrôle financier des clubs (ICFC). Le montant casqué par le Paris Saint-Germain, au vu et au su de la planète, a dépassé les 400 millions d'euros. Plusieurs instances européennes ont exhorté l'UEFA d'investiguer ces transferts sous la casquette du fair-play financier. Même que l'enquête avait été close en juin dernier, pour être rouverte un mois plus tard. À son tour, le club de la capitale française a publié un bref communiqué dans la même nuit, où il déclare avoir « pris connaissance de la décision de l'ICFC de renvoyer le dossier devant sa Chambre d'instruction ». « Comme il l'a toujours fait, le Club continuera à communiquer sereinement avec les instances compétentes de l'ICFC et transmettra à la Chambre d'instruction toute autre information qu'elle estimerait encore nécessaire », résume le communiqué, comme pour dire que le PSG n'a rien à cacher, tellement ses montages financiers remis en question étaient bien ficelés. Mis en œuvre à partir de 2011, le fair-play financier interdit aux clubs engagés en compétitions européennes (Ligue des champions, Ligue Europa) de dépenser plus d'argent qu'ils n'en génèrent par leur activité propre. À tout le moins, ils ne doivent pas afficher un déficit supérieur à 30 millions d'euros cumulé sur trois exercices. En cas de non-respect, l'UEFA peut prendre des sanctions envers un club, allant du simple blâme jusqu'à l'exclusion des compétitions européennes, en passant par l'interdiction de recruter. Le PSG a déjà été sanctionné dans le passé, mais sans aller jusqu'à l'exclusion des compétitions européennes. Le PSG n'est pas le seul club actuellement à être ciblé par l'Union, l'AC Milan est aussi dans le viseur de l'UEFA.