Othman El Ferdaous, ministre de la Culture, de la Jeunesse et des Sports, a rappelé que les répercussions du coronavirus, la pandémie transfrontalière, sur le secteur de la presse, nécessitent davantage d'efforts et une mobilisation continue pour les réduire, révélant une baisse significative du nombre de journaux papier au Maroc au cours des deux dernières années. En présentant la vision encadrant le projet de sous-budget du secteur de la communication au titre de l'année 2021, devant la commission de l'enseignement, de la culture et de la communication à la Chambre des représentants en présence du ministre de la Culture, de la jeunesse et du sport, Othman El Ferdaous a expliqué qu'entre 2018 et 2020 les journaux papier ont considérablement diminué au Maroc, 147 d'entre eux ont disparu du marché, notant que le nombre actuel de journaux papier au Maroc est de 105 journaux après avoir été 252 en 2018. Othman El Ferdaous a annoncé qu'un montant supplémentaire de 30 millions de dirhams (MDH) a été alloué pour soutenir le reste des entreprises de presse en conformité avec la loi, a-t-il indiqué, lundi à Rabat. Le ministre a annoncé que la tenue d'un débat national est en cours de préparation avant la fin de l'année en cours, laquelle rencontre qui sera marquée par la participation des différents acteurs de la chaine économique du secteur de la presse écrite et ses diverses composantes en vue d'élaborer un nouveau système dédié à l'appui de la presse pour l'année 2021. Cette procédure, avait été rendue nécessaire par la fragilité du modèle économique des entreprises, soulignant que la situation des journaux et des sites Web s'était considérablement dégradée et notamment celle du papier. Il a expliqué en outre que le département qu'il supervise, en collaboration avec le ministère de l'Economie et des Finances, a élaboré un plan de soutien à la presse nationale, en mobilisant 225 millions de dirhams dans le cadre d'accords multilatéraux, notant qu'il a reçu de nombreux représentants des instances professionnelles et des éditeurs de journaux touchés par l'impact de la pandémie. En ce qui concerne la pertinence des sites Web, le secrétaire général du ministère de la Culture, de la jeunesse et des sports, Mustapha Tamimi qui accompagnait le ministre a révélé qu'un certain nombre de journaux électroniques avaient déposé des demandes et qu'un total de 1 016 autorisations de création de journaux électroniques ont été accordées jusqu'à fin septembre dernier et 546 journaux électroniques ont mis leur situation en conformité avec les dispositions de la loi sur la presse et l'édition. Il a dans ce contexte affirmé qu'un nouveau régime de subvention à la presse et à l'édition sera mis en œuvre, sans oublier l'actualisation du guide des offres de formation dans le domaine de l'information et de la communication. A cet égard, a dit le secrétaire général, une série de rencontres de communication sera initiée l'année prochaine au profit des directeurs régionaux de la communication dans le cade du chantier de la déconcentration administrative. S'agissant de la presse d'agence, Tamimi a affirmé que l'agence marocaine de presse (MAP) a maintenu le trend haussier de sa production avec plus de 197.000 dépêches au cours des neuf premiers mois de 2020, sachant que la moyenne de sa production est passée de 3,25 dépêches pour chaque journaliste/Jour en 2014 à 5,1 cette année. Pour l'audiovisuel, le responsable a fait savoir que la Société nationale de radiodiffusion et de télévision (SNRT) a déployé des efforts pour l'accompagnement médiatique des répercussions de la pandémie, notant que sous l'état d'urgence sanitaire, les chaînes TV nationales ont réussi à récupérer un pan entier du public. A ce titre il a ajouté que la chaîne Al Oula a attiré plus de 7 millions de téléspectateurs pour son principal bulletin d'information en langue arabe.