L'armée birmane a répondu, lundi 24 septembre, à l'ONU sur la question des Rohingyas, minorité musulmane opprimée. D'un ton sec, les militaires refusent toute ingérence de l'ONU dans leurs affaires. Les détails. L'ONU « n'a pas le droit d'interférer » dans les affaires intérieures de Birmanie, a déclaré le chef de l'armée Min Aung Hlaing en réponse aux invectives de l'ONU appelant à non seulement à écarter l'armée de la politique mais également à destituer le chef de l'armée et que cinq autre hauts gradés soient poursuivis pour « génocide ». « Aucun pays, aucune organisation et aucun groupe n'a le droit d'interférer » dans la politique de Birmanie a affirmé le chef de guerre de 62 ans dans le journal officiel de l'armée affirmant que son pays est sur la voie d'un multipartisme démocratique, que l'armée resterait impliquée dans la vie politique tant que les conflits des rebellions ethniques ne trouveraient pas d'issue. A noter qu'en Birmanie, certains conflits durent depuis 70 ans. A cause de la répression de l'armée et des milices bouddhistes, plus de 700 000 Rohingyas de confession musulmane ont été contraints de fuir la Birmanie en se réfugiant au Bangladesh où ils vivent dans des conditions précaires. L'arrivée au pouvoir en 2016 d'Aung San Suu Kyi, la prix Nobel de la Paix, n'a pas fait bouger les choses en Birmanie. La situation des Rohingyas est toujours aussi déplorable, faisant les frais d'un règne total de l'armée sur le régime birman. La liste des exactions commises à l'encontre des Rohingyas est longue comme le bras, une liste dressée par le rapport de l'ONU où y figurent assassinats, tortures, violences sexuelles... Malgré l'indignation de l'ONU et de tous les acteurs de la scène internationale, la chef de gouvernement a fermé les yeux sur les massacres de ces birmans musulmans, disant que l'armée aurait pu mieux gérer la crise. Dénonçant la « violation des droits de l'Homme » Facebook avait annoncé la fermeture en fin août de deux comptes du chef de l'armée, suivis par plus de 4 millions d'abonnés