Ironie du sort, alors que ce samedi 25 juillet 2020 , est le jour de la commémoration du premier anniversaire de décès de Feu Beji Caid Essebsi, ancien président de la République de la Tunisie, son successeur Kaïs Saïed a jusqu'à aujourd'hui minuit pour désigner son prochain chef de gouvernement. Ce choix intervient à la suite de la démission d'Elyes Fakhfakh le 15 juillet après moins de cinq mois de gouvernance. C'est la seconde fois que le président Saïed a, la lourde responsabilité de choisir celui qui va diriger la Tunisie. Les enjeux autour de ce choix sont grands dans un pays marqué par une instabilité politique sous fond de difficultés économiques. En effet, Fakhfakh a claqué la porte, le ministre des Affaires étrangères, Noureddine Erray a été limogé jeudi, le bureau de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP) a accepté, hier, vendredi 24 de tenir à la fin du mois (veille de l'Aïd) une plénière consacrée à la motion de retrait de confiance au chef du parlement Rached Ghannouchi (Ennahdha) et autres petites misères politiques que vit la Tunisie depuis la disparition de Beji Caid Essebsi et l'avènement de Kaïs Saïed. Cela étant, pour être dans les délais imposés par le président de la République, les partis et autres blocs parlementaires ont adressé, hier, leurs propositions nominatives des candidats à la présidence du gouvernement. Il ne reste donc plus que le choix présidentiel pour mettre fin à ce premier suspens avant que d'aborder celui de la formation d'un gouvernement. Tout le monde ayant peur de l'échec et de s'en référer à l'ARP afin d'obtenir sa confiance les tractations entre les partis se sont déroulés en catimini. En effet un mauvais choix, conduirait forcément à des élections législatives anticipées ce que tous ne veulent pas, par ces temps de crise économique. Du côté des partis, la prudence est de mise. Le parti Chaâb (16 députés) n'a pas nominé de candidat tout comme le bloc Karama (19 députés) ou le parti destourien libre. Le parti Ettayar (24 députés), partenaire de Chaâb au sein du bloc démocratique, a présenté trois noms de ministres au sein du gouvernement Fakhfakh). Le président du bloc national (10 députés), Hatem Mliki, a indiqué s'être présenté en tant que candidat, des dirigeant du football tunisien postulent également comme le président de la FFT Wadii Jari ou de l'Etoile Sportive du Sahel. Le parti Tahya Tounes a, lui-aussi, présenté les noms de Mohamed Fadhel Abdelkefi et Hakim Ben Hamouda, avec les noms de Sonia Ben Cheikh, Khayem Turki et le président de la Fédération de football. Pour ce qui est des islamistes d'Ennahdha (54 sièges) et de Qalb Tounes (27 sièges), ils ont présenté Mohamed Fadhel Abdelkafi et Khayam Turki. Les noms qui émergent sont ceux de Mohamed Fadhel Abdelkefi et Hakim Ben Hamouda. Comme Kaïs Saïed a la ferme intention de participer au pouvoir comme le lui permet la Constitution, il devient évident que son choix devrait aller, à celui qui lui sera le plus loyal. on aura vite fait de savoir de qui il s'agit.