Déjà confronté à plusieurs accusations de viol, Tariq Ramadan a été interrogé à Paris par un procureur de Genève dans le cadre d'une plainte pour viol et contrainte sexuelle déposée contre lui en Suisse en 2018. L'universitaire suisse Tariq Ramadan a été convoqué pour un interrogatoire par un procureur de Genève après qu'une nouvelle accusation d'agression sexuelle soit apparue à la suite d'une plainte déposée en 2018. La nouvelle plainte accuse l'islamologue de « viol » et de « contrainte sexuelle » qui remonteraient à 2008. Le procureur de Genève a été contraint d'interroger le Ramadan jeudi devant un tribunal de Paris parce qu'il n'est pas autorisé à quitter le territoire français. La nouvelle audience, qui a duré trois heures et s'est terminée à midi, n'a finalement pas abouti à un acte d'accusation. L'un des avocats de Ramadan, Pascal Garbarini, est apparu optimiste lorsqu'il s'est adressé aux médias après la fin de l'interrogatoire. « L'audience de M. Ramadan s'est très bien déroulée, il n'y a aucun acte d'accusation, bien sûr, l'enquête se poursuit », a déclaré Garbarini. « M. Ramadan a été très précis et a fait une déclaration très détaillée qui, je pense, a eu un effet très positif », a-t-il ajouté. Libéré le 16 novembre 2018 après le versement d'une caution de 300.000 euros et la remise de son passeport suisse, Tariq Ramadan est toutefois interdit de sortie du territoire. Il est inculpé depuis le 2 février 2018 pour « viol » et « viol sur personne vulnérable », des faits qu'il dénonce affirmant que ses accusatrices mentent. Les accusatrices, Henda Ayari et une femme surnommée « Christelle », l'accusent de « viol » en 2012 à Paris et en 2009 à Lyon. S'ajoutent à ces deux femmes, une troisième, Mounia Rabbouj, qui l'a accusé de neuf viols sur la période 2013-2014. Il n'est toutefois pas poursuivi pour ces faits là. Mais l'enquête a été élargie à trois nouvelles victimes potentielles.