Pour faire face à la crise du coronavirus, le ministre du Travail et de l'insertion professionnelle, Mohamed Amekraz a indiqué qu'il était impératif de jeter les bases d'un système socio-économique plus équitable. Lors du sommet virtuel de l'Organisation internationale du travail (OIT) sur la crise sanitaire et le monde du travail tenue jeudi sous le signe « Construire un avenir du travail meilleur », Amekraz a souligné qu'un tel système devrait reposer sur une éducation de haute qualité et sur le respect des droits économiques et sociaux, avec l'implication des partenaires sociaux dans le processus de prise de décision. « La promotion de la résilience des économies et des catégories vulnérables devrait être placée au premier rang des préoccupations », souligne-t-il. Dans ce sens, le ministre a indiqué que la déclaration du centenaire et les agendas 2063 « constituent pour l'Afrique une feuille de route et un plan pour atteindre les objectifs de développement durable ». Amekraz a relevé le besoin pressant de consolider la coopération internationale afin de relever les défis futurs et investir dans de nouvelles approches en matière de coopération bilatérale et multilatérale. L'intelligence collective pour guider le monde vers la fin de la crise Pour sortir le monde de la crise, Amekraz estime que l'intelligence collective est primordiale, tout en garantissant la mise à disposition des ressources et l'échange d'expériences avec un plan proactif pour endiguer les répercussions de la pandémie en tirant le enseignements qui s'imposent. « Certains pays africains, dont ceux d'Afrique du Nord, ont adopté une vision proactive, interactive et solidaire dans la lutte contre la Covid-19, tout en accordant la priorité à la santé du citoyen », estime le ministre. La pandémie a levé le voile sur l'ampleur des disparités sociales et la vulnérabilité qui existent dans bon nombre de pays, mais les femmes, les jeunes et les travailleurs immigrants sont les catégories qui ont souffert le plus. En effet, selon Amekraz, cette crise a eu un impact direct sur l'emploi et sur la capacité de l'économie à générer des emplois dans un futur proche. Le ministre a évoqué la situation de millions de migrants, de réfugiés et de personnes déplacées, particulièrement exposés aux dangers découlant de la crise. « Le Pacte mondial sur les migrations sûres, ordonnées et régulières demeure le cadre idéal pour élaborer des approches innovantes afin de surmonter cette situation », a-t-il soutenu.