Le climat des affaires au Maroc est très dégradé à cause de la crise du coronavirus selon l'indice CAM (Climat des Affaires Maroc), un nouvel indice mesurant trimestriellement le sentiment de confiance des milieux d'affaires marocains. L'indice agrégé de la situation actuelle et des perspectives à 6 mois indiquent une confiance particulièrement basse et une vision pessimiste de l'évolution économique du Maroc, a 40,8 points (indicateur sous 100 points est une contraction) pour le deuxième trimestre 2020, estime le nouvel indice qui fait une comparaison avec l'indice IFO pour l'Allemagne qui est à 74,3 au moment où le pays a connu une très forte contraction de son économie. Pour ce qui est de l'indice de la situation actuelle, il est estimé à 25 soit une appréciation très négative de la situation économique courante chez les décideurs. Enfin, concernant les perspectives économiques pour les 6 prochains mois, il est estimé à 58,6 points soit un peu plus optimiste que la situation actuelle mais toujours en deçà des attentes. Ce nouvel indice qui cherche à mesurer l'activité actuelle de leur entreprises, ainsi que leur perspectives sur les 6 prochains mois se veut être un outil de suivi, dévaluation et d'aide à la prise de décision adressé aux décideurs, privés et publics, et aux marchés financiers. Près de 1000 chefs d'entreprises marocaines de tailles variées, et représentant l'ensemble des secteurs d'activités ont été interrogés pour cet indice avec un taux de réponses de 15% et représentant 80% des secteurs d'activité, indiquent les organismes ayant mis en place cet outil. Lancé par Euros/ Agency Africa, agence d'affaires publiques, d'influence et de communication, et Insightek, cabinet spécialisé dans les études de marché, cet indice indique que les premiers résultats reflètent une situation de « quasi-arrêt de l'économie, sur fond de blocage lié à la pandémie du coronavirus ». L'indice CAM est basé sur deux critères pour mesurer le climat des affaires, le premier se fait en fonction des résultats du trimestre précédent en le comparant avec l'activité actuelle, et le second, en comparant le carnet de commandes par rapport au trimestre précédent. Les entreprises peuvent les qualifier de « en hausse », « stable » ou « en baisse ». Concernant la mesure des prévisions d'activité pour les six prochains mois, elle est basée également en fonction de deux critères, l'activité prévisionnelle en comparaison au semestre actuel et les investissements prévisionnels sont comparés au semestre actuel. Les entreprises qualifient leurs prévisions de la même manière, à savoir « en hausse », « stable » ou « en baisse ».