La chef de la diplomatie de l'Union européenne (UE), Federica Mogherini, a souligné, vendredi 14 septembre au soir à Bruxelles, l'impératif d'éviter une offensive militaire à grande échelle à Idlib (nord-ouest de la Syrie). Au cours d'une entrevue avec l'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, Mme Mogherini a averti qu'une telle offensive entraînerait « une catastrophe humanitaire », appelant les pays garants du processus de paix en Syrie à préserver la zone de désescalade d'Idlib. Les deux parties ont également discuté, lors de cette rencontre, des préparatifs pour la création d'un comité constitutionnel chargé de la relance des pourparlers de paix à Genève et des moyens par lesquels l'Union européenne pourrait soutenir ce processus. Mme Mogherini a réitéré, à cette occasion, l'engagement de l'UE à appuyer les efforts de reconstruction de la Syrie, affirmant que seule une solution politique « inclusive, globale et véritable », conforme à la résolution 2254 du Conseil de sécurité est susceptible de mettre fin durablement au conflit syrien. Dernier bastion de la rébellion syrienne, Idlib est confrontée à une offensive militaire des forces gouvernementales syriennes. Près de la moitié des 2,9 millions des personnes vivant dans la province d'Idlib y a trouvé refuge après avoir fui des affrontements dans le reste de la Syrie.